François Hollande déroule le tapis rouge à Mahamadou Issoufou, président du Niger, invité en visite officielle à Paris du 13 au 16 juin.
Des intérêts convergents
Ce traitement de faveur pour un homme qui s’est fait réélire de manière scandaleuse en faisant emprisonner son principal rival et qui a disputé seul un second tour vidé de son sens en l’absence du candidat de l’opposition – Hama Amadou, évacué en France – ne surprend cependant pas. Car Hollande et Issoufou sont deux amis fidèles, deux socialistes membres de l’Internationale Socialiste et deux chefs d’Etat dont les intérêts convergent, notamment en ce qui concerne la lutte contre les terroristes islamistes.
Il y a aussi et surtout l’exploitation de l’uranium, minerai stratégique par excellence dont regorge le Niger et qui fait la part belle à la compagnie française Areva.
Un autoritarisme qui ne gêne pas
Que ce pays soit le plus pauvre de la planète ne semble pas gêner outre mesure. L’autoritarisme d’Issoufou, non plus.
Hollande a été l’un des premiers chefs d’Etat à le féliciter après sa réélection arrachée dans des conditions ahurissantes et dénoncées comme telles par de nombreux démocrates à travers le monde.
La visite officielle commencée lundi confirme un choix politique sans état d’âme totalement assumé par le président français.
Les Etats n’ont pas d’amis, ils ont des intérêts. Et certains chefs d’Etat ont des amis avec qui ils ont…des intérêts communs.