Même arrêté et mis en prison Hama Amadou continue de hanter les nuits des autorités nigériennes.
Mauvais calcul de Bazoum
Le problème est lié à une mauvaise analyse politique de Mohamed Bazoum, ancien ministre des Affaires étrangères et actuellement directeur de campagne du président-candidat Issoufou.
En effet Bazoum était convaincu que Hama n’oserait pas revenir à Niamey. Pari perdu car l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est rebiffé, et il a osé.
Les magistrats nigériens qui avaient fait la même analyse que Bazoum – les a-t-il briefé ? – ont tout simplement…perdu le dossier judiciaire de Hama !
Justification judiciaire a posteriori
D’où l’embarras des autorités, car faute de dossier, il faut trouver de nouvelles accusations contre le fugitif.
La concertation est grande à Niamey pour trouver les artifices juridiques indispensables à la réouverture de ce dossier, ou recourir à de « nouveaux éléments ». Sont notamment citées des accusations de « faux et usage de faux ».
Conserver le pouvoir coûte que coûte ?
En attendant, Hama Amadou croupit en prison en toute illégalité.
Cela ne semble pas gêner le président Issoufou, déterminé à conserver le pouvoir par tous les moyens. Quitte à éliminer ses opposants en les envoyant au frais et/ou en les faisant fuir le pays.
Hama semble cependant avoir la peau dure.