À la date du 7 juin 2018, le Président de la République du Sénégal, conformément à ses prérogatives constitutionnelles a adressé une lettre au président de l’Assemblée nationale pour l’informer de la décision qu’il a prise de retirer le projet de loi portant révision du code électoral.
Cette décision s’explique par le souci du chef de l’État de tenir compte des conclusions, propositions et recommandations qui seront issues des travaux de la commission paritaire qui se réunit au ministère de l’intérieur depuis un peu plus de deux semaines et qui a pour mission de rechercher les bases d’un consensus de tous les acteurs de la classe politique, pour les modifications à apporter au code électoral en application des dispositions de la loi sur les parrainages.
Cette décision est à saluer en raison de la logique parfaite dans laquelle elle s’inscrit, pour recueillir toutes les données, idées et suggestions pratiques et positives pour l’application de la loi sur les parrainages, outil d’approfondissement et de consolidation de la démocratie sénégalaise.
Il est clair que la loi sur les parrainages qui est une loi constitutionnelle sera appliquée.
Ce qui est retiré est un projet de loi portant révision du code électoral.
Un peu de connaissance juridique et de bon sens auraient évité à une presse bavarde et ignorante ainsi qu’à une opposition encore groggy après sa défaite politique retentissante avec le vote de la loi sur les parrainages de faire l’affirmation insensée selon laquelle « la loi sur les parrainages est retirée ». On ne retire pas une loi. On retire un projet de loi.
Le débat sur la loi sur les parrainages est de l’histoire ancienne. La majorité écrasante de Benno Bokk Ykaar(BBY) s’est imposée démocratiquement dans l’hémicycle. Il n’y a eu ni de « 23 juin bis » ni de soulèvement. Les opposants ont mordu la poussière en prenant leurs désirs pour la réalité.
Le Président Macky Sall reste cependant un homme d’ouverture et un démocrate sincère. C’est pour quoi il retire le « projet de loi sur la modification du code électoral » pour attendre la fin des discussions de la commission paritaire en session au ministère de l’intérieur.
Ce nouvel épisode de « fake news » instrumentalisé par les opposants et une presse partisane et peu professionnelle témoigne de la cécité politique des uns et des autres.
La bulle a duré le temps d’un démenti pour remettre les pendules à l’heure.
Les choix de BBY sont mûrement réfléchis et légalement mis en œuvre. Ceux qui veulent voire midi à leur porte peuvent toujours rêver.