Au Niger, de nombreuses interrogations subsistent au sujet d’une tentative de coup d’Etat déjouée la semaine dernière. Près d’une dizaine d’officiers ont été arrêtés.
Afrique Confidentielle a appris de source crédible que les « putschistes envisageaient d’abattre l’avion présidentiel en plein vol et que c’est un des membres du groupe qui s’est rétracté au dernier moment et a averti les autorités. »
Si des doutes existent, c’est parce que le Niger vit une campagne électorale tendue, avec l’arrestation d’un des principaux adversaires en lice du président Issoufou Mahamadou.
Ce dernier est candidat à sa propre succession et semble déterminé à s’imposer coûte que coûte, même si cela devait créer des remous dont nul ne peut prédire pour le moment quelle en sera l’ampleur.
Le Niger traverse une nouvelle zone de turbulences, comme avant la chute du président Mamadou Tandja et le coup d’Etat de l’officier Salou Djibo. Et nul ne peut oublier l’assassinat du général Ibrahim Baré Maïnassara le 9 Avril 1999.
D’ici le 21 février, date du scrutin présidentiel, la tension va persister dans tout le pays.
Juger des officiers putschistes dans ce contexte est un pari risqué.
