Le rôle d’un chef d’État est de prendre ses responsabilités quand la situation l’exige. C’est ce que fait Macky Sall en accordant des audiences aux étudiants sénégalais qui s’insurgent contre la mort de Fallou Sène et qui dénoncent leurs conditions d’existence. La tragédie de Saint-Louis a mis en lumière un contexte difficile hérité de la gestion populiste du régime de Abdoulaye Wade. Quelle idée de donner des bourses-quelque soit le montant- à tous les étudiants ?
Même les pays pétroliers ne le font pas et le Sénégal n’est pas encore un pays pétrolier et n’a pas les moyens budgétaires pour cela. Mais il faut bien s’y faire et payer les bourses.
Des efforts exceptionnels sont faits pour cela et les étudiants ne l’ignorent pas.
C’est pour quoi d’ailleurs les revendications qu’ils ont faites pour une petite augmentation des bourses de 20000 FCFA(la demie bourse) et 40000 FCFA la bourse entière sont frappées du coin du bon sens. Pour l’État ce sont encore de nombreux milliards à trouver et à ajouter aux augmentations des indemnités de logement des enseignants et d’autres pour d’autres corps de métier.
Le président Macky Sall a demandé du temps pour étudier ces demandes. Ce qu’il faut d’ores et déjà retenir de ces audiences, c’est la prise de conscience salutaire des étudiants qui se focalisent sur l’amélioration de leurs conditions d’existence et non la politique politicienne. Une dérive que cherche à faire prospérer des opposants aux abois en désespoir de brasier social. La crise estudiantine est entrain d’être résolue de manière responsable et par les autorités, Macky Sall en tête et par les étudiants qui refusent toute manipulation politicienne.
D’aucuns pourraient se poser la question de savoir pourquoi c’est toujours Macky Sall qui monte au front pour résoudre les crises ? Parce qu’il est la clé de voûte des Institutions, le recours ultime qui rassure et qui décide de manière lucide. Dans l’intérêt de l’ensemble de la nation.
Le régime démocratique sénégalais comme celui de la France, par exemple, est présidentiel et c’est pour quoi le chef de l’État, patron de l’exécutif est l’acteur majeur.
Ce qui ne veut pas dire que tous les sujets exigent son implication directe. Très souvent c’est le premier ministre qui prend les choses en main et, parfois l’échelon ministériel suffit.
Assurément, en ce qui concerne la crise scolaire et estudiantine, vu les enjeux, Macky Sall devait jouer son rôle de leader de la nation pour faire baisser la tension sociale et ramener tout le monde à la table du dialogue si cher aux sénégalais.
Et puis il y a la coupe du monde football qui va commencer en Russie et à laquelle les « lions de la Teranga » vont participer, pour la deuxième fois. En 2002 ils avaient ébloui la planète foot en humiliant la France championne du monde en titre lors du match d’ouverture regardé par environ 2 milliards de personnes.
Le pays va s’arrêter et vibrer au rythme du sabar qui va certainement inspirer les virtuose de la danse que sont les Russes. Nul n’oubliera ni la crise ni la tragédie de Saint-Louis mais les Lions pourraient apaiser les cœurs en brillant sur les lointaines pelouses du pays des ours du Kremlin, de la Sibérie, de l’Oural et des espaces infinis qui traversent toute l’Asie.