Dans un mois le sommet de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest aura lieu en juin à Lomé. Entre temps, il est espéré un retour des démarches pour la résolution de la crise.
La déception qui avait gagné les cœurs à Lomé peut maintenant disparaître. Alors que beaucoup de Togolais s’étaient résolus à dire que la communauté internationale a abandonné le pays, de nouvelles démarches ont été amorcées cette semaine.
Suite à la demande de la coalition de l’opposition togolaise, au lendemain du sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu le 14 avril dernier à Lomé, de le rencontrer afin de lui exposer certaines préoccupations, le facilitateur du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, a finalement fait signe cette semaine.
Ce dernier avait à cœur de reprendre le processus du dialogue politique après un long silence, probablement dû à ses vacances dont il est de retour en échangeant avec les opposants togolais, le mardi 22 mai. Malheureusement, alors que la rencontre était déjà annoncée, elle sera annulée le lundi 21 mai dans la soirée pour des raisons d’agenda du président ghanéen.
Au Togo, ce rendez-vous, finalement annulé, signifie malgré tout la reprise du processus, alors que tout était au point mort pour la résolution de la crise suite aux trois séances insuffisantes du dialogue reporté depuis mars.
Les protagonistes attendaient des nouvelles du médiateur depuis la fin du sommet de la CEDEAO. Mandaté avec son homologue guinéen, Alpha Condé, par l’organisation sous-régionale, Nana Akufo-Addo avait, de son côté, rencontré début mai à Accra la Commission à qui il a été demandé de les aider pour la résolution de la crise, afin de continuer à travailler pour trouver la meilleure formule pour un accord.
Pour Akufo-Addo, la nouvelle démarche consiste à concilier les positions qui sont diamétralement opposées et semblent irréconciliables. Si l’opposition ne veut plus de Faure Gnassingbé, président togolais, comme candidat à la présidentielle de 2020, le pouvoir de son côté estime que le président en a le droit.