Après les évènements récents à la frontière entre la bande de Gaza et Israel et qui ont couté la vie à plusieurs dizaines de palestiniens, le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a voté vendredi à Genève la création d’une commission d’enquête pour mieux comprendre ce qui s’est passé lors de l’une des journées les plus meurtrières de l’histoire du conflit Israélo-palestinien.
Indignation israélienne.
Le conseil des droits de l’homme des Nations Unis a voté le texte instaurant la commission d’enquête sur les évènements de Gaza par 29 de ses 47 États membres. Les États-Unis et l’Australie ont rejeté ce texte pendant que quatorze pays, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon, se sont abstenus.
Suscitant des réactions indignées de la représentante israélienne, Aviva Raz Shechter, selon qui le Conseil « a répandu des mensonges sur Israël pendant cinq heures de déclarations ridicules », « atteignant un nouveau sommet dans l’hypocrisie et perdant toute crédibilité », le texte a été adopté.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé qu’il rejetait la résolution adoptée à Genève. Pour lui, le but du Conseil « n’est pas de rechercher la vérité mais de remettre en cause le droit d’Israël à se défendre et de diaboliser l’État juif ».
Des évènement « horribles »
À l’ouverture de la réunion de Genève, le haut-commissaire de l’Onu pour les droits de l’homme, Zeid Ra’ad al Hussein, a accusé les Israéliens de garder en cage dans un bidonville, de leur naissance à leur mort, les près de deux millions d’habitants de la bande de Gaza. Dans le meme sens, il a dénoncé les « événements horribles » de cette semaine. « Mettez fin à l’occupation et la violence et l’insécurité disparaîtront en grande partie », a-t-il lancé à l’adresse des Israéliens.
De son côté, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al Maliki, a salué l’initiative du Conseil. « La création d’une commission internationale est un pas en avant afin que justice soit rendue au peuple palestinien (…) face aux crimes de guerre israéliens », a-t-il souligné.
Pour rappel, depuis le début du mouvement de protestation pour le « droit au retour » lancé le 30 mars à la frontière entre Gaza et Israël, les soldats israéliens ont tué 106 Palestiniens, dont 15 enfants, et fait au moins 3.500 blessés. Dans la journée du lundi 14 mai, quelque 59 palestiniens sont tombés sous les tirs de l’armée israélienne.