Dans un pays à 95% musulman où le premier président de la République – Leopold Senghor – était chrétien, jouer la carte islamiste est un pari perdu d’avance.
Des imams aux propos séditieux l’ont appris récemment à leurs dépens en se faisant arrêter par les autorités de la Justice sénégalaise.
Cela n’a pas ému outre mesure les populations qui se réclament dans leur immense majorité de deux confréries soufies : les Tijanes et les Mourides.
Si les Tijanes ont une « filiation » marocaine, les Mourides, eux, n’ont aucune référence extérieure. La confrérie mouride a en effet été fondée par Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké vers la fin du XIXème siècle.
Aucune influence étrangère ne peut pénétrer ces confréries qui professent un islam ouvert, tolérant et respectueux des minorités religieuses du pays.
Ainsi les partisans ultra-minoritaires de courants islamistes sont-ils réduits à la portion congrue.
Inaudibles, ils essaient de profiter du développement des médias audiovisuels et de la liberté d’expression totalement garantie dans le pays pour tenir des propos répréhensibles.
C’est pourquoi ils ont été arrêtés puis déférés. La liberté d’expression a des limites fixées par la loi et ces imams « épinglés » ont rendez-vous avec la Justice.