Après trois jours d’intenses débats, les protagonistes du dialogue inter-libyen, représentant toutes les contrées et toutes les couches sociales du pays, ont adopté, à l’unanimité, la déclaration finale de Dakar.
Cette rencontre organisée, en terre sénégalaise, sous les auspices de la Fondation Brazzaville et du gouvernement du Sénégal, a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, choisi par le chef de l’État du Sénégal, Macky Sall.
Le ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, Sidiki Kaba est resté aux côtés du président Niasse pendant toute la durée des débats. Et a prononcé le discours de clôture. Il a fallu tout le doigté, l’expérience diplomatique et la sagesse du président Niasse pour accompagner les hôtes libyens dans un dialogue exigeant qui a fini par accoucher, difficilement, d’un consensus.
Il est vrai que certains des interlocuteurs se retrouvaient dans la capitale sénégalaise avec des idées très éloignées les unes des autres que seul l’art diplomatique peut rapprocher.
La déclaration de Dakar a mis en exergue le rôle de l’union africaine, tout en demandant que les présidents Denis Sassou Nguesso, médiateur de l’institution continentale pour la Libye et Macky Sall, hôte de la rencontre qui va rester dans les annales sous la dénomination de « Dakar 1 », continuent d’agir pour le renforcer. Pour mieux sensibiliser sur la situation du pays, sur le plan international, pour que la paix et l’unité se ré-enracinent en Libye.
Les participants s’engagent pour l’État de droit, la démocratie et le respect des libertés individuelles deviennent la norme, dans une Libye réunifiée et fraternelle.
Ils ont manifesté leur accord en ce qui concerne la loi d’amnistie et se prononcent pour l’élargissement des prisonniers politiques pour promouvoir la réconciliation nationale.
Tous les participants ont exprimé leur volonté de tourner la page de l’incompréhension et de la confrontation afin que le dialogue fécond soit privilégié entre frères et citoyens du même pays.
Ils ont chaleureusement félicité le président Macky Sall qui leur a fait l’honneur de venir les rencontrer et de prononcer le discours d’ouverture de leur rencontre. Ils ont aussi remercié le ministre Sidiki Kaba pour sa présence et ses mots de réconfort, d’encouragement et d’amitié fraternelle.
Ceci est mis en évidence dans une « motion de remerciements » adressée au chef de l’État du Sénégal, son Excellence Macky Sall. Ce dernier a téléphoné au président Niasse pour transmettre à ses hôtes libyens un message pour leur exprimer sa fierté pour le travail accompli. Il a remercié Allah, le Miséricordieux, l’Omniscient pour le consensus trouvé et la convergence qui a fini par triompher. « Seul Dieu a la Vérité ».
Il a salué les efforts consentis pour faire de la rencontre de Dakar un véritable succès diplomatique. L’espoir est donc permis et le Sénégal reste les bras ouverts pour accueillir, à chaque fois que nécessaire, ses frères libyens.
Les présidents Moustapha Niasse et Jean Yves Ollivier se sont inscrits dans cet élan de générosité et de fraternité panafricaine pour magnifier le dévouement patriotique des participants et leur lucidité. C’est ce qui a permis le triomphe de la rencontre de Dakar qui pouvait paraître une gageure.
Mais c’est le savoir-faire et la sincérité des hôtes sénégalais qui ont, aussi pesé dans la balance et touché le cœur des citoyens libyens. Ce qui s’est passé à Dakar, comme l’a dit le ministre Sidiki Kaba dans son allocution « est historique ».
« Dakar 1 » est une étape majeure dans la construction de la paix en Libye. D’autres sommets vont, certainement, suivre et vont consolider les acquis. Ceux qui étaient hésitants voire réticents vont venir, prendre place à la table du dialogue, dans un pays réputé pour cela.
À l’évidence le Sénégal est « une puissance diplomatique », engagée dans le maintien de la paix universelle, se classant 7ème au niveau mondial, parmi les pays contributeurs de soldats dans les forces onusiennes déployées sur de nombreux continents, et notamment en Afrique.
Le Sénégal assume une vocation et un devoir fraternel. Il est fier d’être premier de cordée en Afrique.