La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola, qui a déjà tué 17 personnes dans la province de l’Équateur (nord-ouest), a indiqué mardi le ministère de la Santé.
« Vingt-et-un cas de fièvre avec des signes hémorragiques et 17 décès, soit un taux de létalité de 80%, ont été notifiés au ministère de la Santé le 3 mai dernier » indique le ministère dans un communiqué, évoquant une urgence de santé publique de portée internationale.
« Le plan de riposte pris par le ministère de la Santé a été approuvé par le gouvernement », a précisé mardi un compte rendu du Conseil des ministres transmis à l’AFP.
Une équipe du ministère de la Santé, appuyée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins sans frontière, s’est rendue sur place dans la ville de Bikoro, l’épicentre de l’épidémie.
« Notre principale priorité est d’atteindre Bikoro pour travailler avec le gouvernement de la République démocratique du Congo et les partenaires pour réduire les pertes en vies humaines et les souffrances en lien avec cette nouvelle épidémie d’Ebola », a déclaré le docteur Peter Salama, directeur-général adjoint de l’OMS dans un communiqué.
L’épidémie en RDC est la neuvième épidémie d’Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone de forêt équatoriale, frontalière du Congo-Brazzaville, et situé à environ 600 km au nord-ouest de Kinshasa.
« Cinq échantillons prélevés chez les cas suspects ont été envoyés pour analyse à l’Institut national de recherches biologiques (INRB) de Kinshasa le 6 mai. Deux se sont révélés positifs », précise le ministère dans son communiqué.
« L’OMS indique qu’elle veut rassembler d’autres échantillons et sensibiliser les populations avec des messages de prévention et de contrôle » selon son directeur pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti.
La dernière épidémie d’Ebola en RDC remonte en 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement 4 morts. Une terrible épidémie avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.