C’est un nouveau virage que vient de prendre l’affaire Bolloré en Afrique. Mis en examen pour corruption d’agent public étranger, complicité d’abus de confiance et complicité de faux, le PDG du groupe continue à nier toutes les accusations. Toutefois, le gouvernement Togolais vient d’annoncer sa volonté de coopérer avec la justice française dans cette affaire.
L’affaire Bolloré en Afrique promet de nouvelles surprises. En effet, après la mise en examen du PDG du groupe français par les juges français, le 25 avril dernier, plusieurs hauts responsables, dont les noms ont été cité dans cette affaire ont exprimé leur volonté de collaborer avec la justice française pour l’élucider.
Le Togo prêt à coopérer.
Le Togo est prêt à fournir à la justice française des informations relatives à l’enquête en cours sur les affaires africaines de Vincent Bolloré, a annoncé vendredi le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. « Le Togo ne se sent pas concerné par cette affaire et l’État togolais est serein », a-t-il dit au micro de la radio Victoire FM. « Cependant, si on demande au Togo de fournir des informations ou des éléments de tout genre, soyez assurés que nous le ferons volontiers. » a déclaré le responsable dans une déclaration à la presse.
Alpha Condé porte plainte.
Du coté guinéen, le président, Alpha Condé, a annoncé aujourd’hui qu’il allait déposer plainte devant la justice française pour « dénonciation calomnieuse » pour des allégations de corruption dans l’enquête sur les activités en Afrique du groupe. « Je vais porter plainte pour dénonciation calomnieuse. On a tous les éléments qui prouvent que moi je n’ai fait que défendre les intérêts de la Guinée », aurai déclaré le chef d’État à l’agence Reuters. Dans le même sens, Condé s’est dit favorable à la proposition de l’opposition d’ouvrir une enquête parlementaire dans cette affaire. « Cette enquête parlementaire, si elle a lieu, va clarifier les choses. C’est une très bonne chose », a-t-il estimé.
Le groupe Bolloré se défend.
Mis en examen dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption pour l’obtention de concessions en Afrique, Vincent Bolloré avait contesté les accusations dans une tribune publiée récemment. Pour l’homme d’affaires breton, qui s’exprime pour la première fois depuis sa mise en examen, les suspicions à l’égard des activités en Afrique du groupe Bolloré résultent d’une vision biaisée de ce « continent d’avenir » et d’un « traitement inexact et condescendant des Africains ». Le PDG du groupe Bolloré a été mis en examen, rappelons-le, pour corruption d’agent public étranger, complicité d’abus de confiance et complicité de faux.