L’Alliance Sahel a identifié plus de 500 projets de développement pour un financement total de 7,5 milliards de dollars à exécuter dans le Sahel. Ces projets portent sur divers domaines, dont la santé, l’éducation et l’agriculture, et devraient se concrétiser au Mali, au Tchad, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.
Financement de 500 projets de développement
7,5 milliards de dollars, c’est le montant qui sera bientôt mobilisé pour le développement dans le Sahel. D’après le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux, qui en a fait l’annonce lors d’une réunion à l’ONU mardi dernier. Les fonds devraient financer près de 500 projets de développement, identifiés dans la région du Sahel.
Rémy Rioux a ajouté qu’il s’agit de projets touchant à plusieurs domaines, allant des services essentiels, à la santé en passant par l’éducation, ou l’aide à l’agriculture.
Plusieurs pays notamment, le Mali, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie devraient bénéficier de ce projet, a ajouté le top management de l’AFD.
« Nous ne sommes pas dans une logique d’enveloppe par pays, on veut des bons projets », a confié Rémy Rioux en citant l’exemple du projet d’accès facilité à l’électricité dans le nord-ouest du Burkina Faso.
Pour les pays membres de l’Alliance Sahel, cette opération est motivée par la volonté de faire compléter le pilier sécuritaire, assuré par les forces Barkhane ou G5-Sahel dans ces pays par le pilier de développement, explique le DG de l’AFD.
« Le maintien de la paix ne peut être atteint sans un développement durable », avait d’ailleurs déclaré Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations Unies en janvier 2017. L’Alliance Sahel n’a toutefois pas vocation ou ambition de se substituer aux projets en cours, a souligné le diplomate Abdallah Wafy, représentant permanent de l’État nigérien à l’ONU.
Des garde-fous pour éviter une mauvaise gestion des fonds
Avant de débloquer les fonds, l’Alliance Sahel devrait s’assurer de la fiabilité du procès de gestion de ces derniers. C’est dans ce sens que le directeur général de l’AFD a indiqué que des garde-fous seront mis en place, notamment une plate-forme de suivi régional, pour contrer d’éventuelles failles dans la gestion desdits fonds.
Notons que l’identification des projets à financer, fait suite à la création en juillet 2017 de l’Alliance Sahel par la France, l’Allemagne, l’Union européenne, et plusieurs organisations comme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ou la Banque mondiale.
Aux côtés de l’AFD, la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), deux institutions fédérales allemandes sont mobilisées. L’objectif est de créer les conditions d’un développement économique dans la région du Sahel.
D’autres pays comme l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni ont rejoint l’initiative, alors que d’autres comme les Pays-Bas et les États-Unis ont un statut d’observateurs.