Née de la fusion de la société nigérienne des télécommunications (Sonitel) et de sa filiale Société sahélienne de Communication (Sahelcom), la nouvelle compagnie nigérienne des télécommunications, Niger Telecoms a été lancé jeudi dernier à Niamey. Pour le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, la nouvelle société est gage d’efficacité et de rentabilité.
Approuvé en octobre 2015 et annoncé fin septembre 2016, le projet de la nouvelle compagnie nigérienne de télécommunication est enfin une réalité. La nouvelle compagnie a été lancée jeudi dernier par les autorités nigériennes à Niamey. Le chef du gouvernement nigérien est convaincu que Niger-Télécom a tout pour réussir. Selon lui, la nouvelle compagnie a hérité d’un personnel performant, des infrastructures et d’un patrimoine assez importants.
« Il ne reste plus que la mise en œuvre de toutes ces idées, de toutes ces initiatives pour qu’en terme de bonne gouvernance, Niger Télécom puisse trouver son chemin pour se battre et avoir sa place parmi les premières dans le contexte nigérien et même, pourquoi pas, régional et mondial », a développé le Premier ministre Brigi Rafini.
Notons que la nouvelle compagnie lancée, résulte de la fusion entre deux compagnies nationales notamment, la société nigérienne des télécommunications (Sonitel) et de sa filiale Société sahélienne de Communication (Sahelcom). Les autorités ont dû procéder ainsi pour rompre avec les difficultés financières de ces compagnies et aussi répondre au retard qu’elles ont sur les autres opérateurs du pays, dont l’indien Bharti Airtel et le français Orange.
De grands projets en vue
Aussitôt lancé, Niger Telecoms a beaucoup de projets. Selon le directeur général de la compagnie, Abdou Harouna, pour cette année en cours, la société ambitionne de marquer son décollage technologique, en densifiant et en étendant son réseau mobile GSM sur toute l’étendue du territoire nigérien, en réussissant l’extension du «backbone» national en fibre optique « pour faire du Niger le pays qui dispose du plus grand réseau fibre optique de la sous-région », mais aussi en construisant un «Data Center» sécurisé de grande capacité.
Abdou Harouna a également indiqué que sa compagnie envisage l’augmentation de la bande passante de 5,6 à 10 GB/par seconde, ceci afin de garantir l’internet haut débit dans tout le pays, l’exploitation des services à valeur ajoutée.
Et pour mieux asseoir ses idées, Niger Telecoms qui n’a pas encore son siège, prévoit aussi construire un bâtiment qui devra abriter son siège social à Niamey, a ajouté le premier responsable de la compagnie.
Les ambitions du gouvernement pour son secteur des télécommunications ne sont pas récentes. Le pays rêve de porter le taux d’intégration des technologies de l’information et de la communication à 50%, et favoriser ainsi l’accès d’un plus grand nombre de Nigériens.
Pour ce projet, le pays a dispose déjà d’un partenaire. En janvier 2014, il avait bénéficié d’un accord de prêt concessionnel de l’Eximbank of China d’un montant de 49,61 milliards de francs CFA. Les fonds devraient servir selon les autorités du pays, au financement d’une dorsale nationale de fibre optique et des services en télécommunications.