Les cheminots, les fonctionnaires, les étudiants ou encore les personnels de l’énergie se sont mobilisés hier dans la rue partout en France. La convergence des luttes est-elle en train de se mettre en marche contre la politique d’Emmanuel Macron ? Selon le cabinet de comptage Occurence les manifestants étaient 15300 à Paris.
Macron, « président des riches », « Macron l’arrogant », « Macron le valet des patrons ». Sur les banderoles, les autocollants, les pancartes, des tags, hué par la foule ou hurlé par les représentants syndicaux, le nom du président était ciblé, jeudi 19 avril, à travers la France.
Cheminots, personnels hospitaliers, postiers, fonctionnaires, étudiants : ils étaient entre 120 000, selon le ministère de l’Intérieur, et 300 000, selon la CGT, à défiler dans l’Hexagone, à l’appel des syndicats la CGT et Solidaires, qui espéraient une convergence des luttes pour s’opposer au chef d’État. Ce chiffre est néanmoins en baisse par rapport à la mobilisation du 22 mars, où les estimations oscillaient entre 323 000 et 500 000 personnes.
Plus de 130 mobilisations étaient prévues et, à Paris, 15 300 personnes ont été décomptées par le cabinet Occurrence, 11 500 selon la police, et 50 000 selon la CGT.
Les militants CGT du secteur de l’énergie, qui promettaient des « coupures ciblées », ont eux effectué plusieurs actions à travers le pays : ils ont arrêté l’électricité en gare de Pau, coupé les radars au Creusot, dans le centre du pays, ou encore organisé un barrage filtrant sur un rond-point près de la centrale nucléaire de Bugey, près de Lyon. La mobilisation a affecté aussi certaines crèches et écoles, ainsi que l’audiovisuel public.