Quelques jours seulement séparent le frère de l’ancien président Burkinabé, Blaise Compaoré, François Compaoré, d’être extradé au Burkina Faso. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris décidera le 13 juin prochain de cette extradition réclamée par la Justice Burkinabé.
La Justice Burkinabé semble bien déterminer à juger le frère de l’ancien président Blaise Compaoré, François Compaoré, sur le territoire Burkinabé. Malgré les réticences de la Justice française, Ouagadougou compte mener la procédure jusqu’au bout.
Une affaire datant de 20 ans
François Compaoré a été arrêté à l’aéroport parisien de Roissy fin octobre 2017, en raison d’un mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice Burkinabé. Accusé de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de trois de ses compagnons, le frère cadet de l’ancien dictateur Burkinabé a déclaré, devant la justice française, en mars dernier, qu’il refusait d’être extradé dans son pays natale. Son dossier a été renvoyé au 13 juin pour une décision finale de la part de la justice française.
Le risque de la peine de mort écarté
Tentant de rassurer la Justice française, Ouagadougou, s’est engagé à ce que la peine de mort ne soit ni requise ni appliquée dans le cas où celui qu’on surnommé le petit président serait extradé. Deux avocats, représentant l’État Burkinabé, et qui ont pris part à la dernière audience à Paris ont mis en avant la réforme en cours du code Pénal ainsi que la nouvelle convention bilatérale France-Burkina Faso, en cours de préparation et qui mentionne que la peine de mort ne serait appliquée à toute personne extradée.
Des accusations mutuelles
Tentant de mettre la justice française sur une autre piste, les avocats de François Compaoré ont crié à l’acharnement. Leur client a déclaré devant la justice faire face à une campagne de dénigrement. « Je n’ai jamais été un criminel. Ce que je vis est un harcèlement politique » a-t-il déclaré. Du coté des autorités du Burkina Faso, les avocats ont affirmé que ce qui est demandé est tout simplement de permettre à la Justice de statuer sur une affaire qui concerne les burkinabés.