La commission européenne a présenté mercredi 28 mars, un plan d’action pour améliorer à la mobilité des troupes et des équipements militaires, sur le continent européen, dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie.
L’objectif de Bruxelles est de lever à terme les obstacles réglementaires qui entravent les mouvements militaires transfrontaliers, et d’adapter les infrastructures routières et ferroviaires au transport d’engins comme des tanks.
L’initiative s’inscrit dans la stratégie de relance d’une Europe de la Défense. Un domaine dans lequel la plupart des pays veillent distinctement à leur souveraineté nationale.
Avant les projets concrets, qui viendront plus tard, l’exécutif européen a surtout lancé mercredi un exercice d’inventaire de la situation actuelle de la mobilité militaire, et fixé ainsi un calendrier pour les prochains mois.
« Nous voulons faire le point sur l’état de l’infrastructure européenne, savoir si elle est encore adaptée aux besoins » a déclaré la commissaire chargée des transports, Violeta Bulc, lors d’une conférence de presse.
En effet « il s’agit d’une question de sécurité collective » a-t-elle souligné appelant les États membres à examiner et valider d’ici la mi-2018 une liste d’exigences militaires, qui est toujours en cours de préparation.
Par ailleurs, la commission a aussi indiqué qu’elle recenserait d’ici 2019 les parties du réseau européen qui sont adaptées au transport militaire, y compris les modernisations nécessaires des infrastructures existantes. Concernant par exemple la hauteur ou la capacité portante des ponts.
Une liste prioritaire de projets sera également établie par l’exécutif européen, qui a mis l’accent sur les projets à double usages civil.
Quant aux sources de financement, celles-ci sont encore floues. « Nous devant faire d’abord un état des lieux des besoins, ensuite nous essayerons de trouver les ressources » a fait valoir Mme Bulc.
La commission a indiqué aussi qu’elle allait plancher sur les moyens de simplifier les formalités douanières pour les opérations militaires, et d’harmoniser les règles liées au transport de marchandises dangereuses dans le domaine militaire. Quant au plant d’action présenté mercredi, celui-ci doit encore recevoir l’approbation des États membres.