Une vidéo montrant une agression sexuelle en plein jour, diffusée hier sur les réseaux sociaux, a secoué les marocains. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l’incident.
Tu n’as pas de sœur ? La phrase lancée par une jeune lycéenne à son agresseur et son complice caché derrière la caméra de son téléphone a fait le tour des réseaux sociaux. Transformée en Hashtag, la phrase, accompagnée de commentaires traduisant la profonde indignation des marocains, a été largement partagée hier soir et dans la matinée d’aujourd’hui.
Une vidéo choquante
Il est presque midi au Maroc quand la première vidéo a été partagée sur Facebook. On y voit une jeune lycéenne, portant le tablier blanc et un cartable, allongée par terre et tentant de repousser son agresseur. Ce dernier, un jeune garçon, semblait déterminer à atteindre son objectif. Celui d’enlever le pantalon de la fille avant de toucher des parties intimes de son corps et se retirer avec un sourire moqueur.
Partagée des milliers de fois par les internautes marocains, la vidéo de 40 seconds a rapidement fait le tour du monde. La presse étrangère s’y intéresse d’ailleurs dans son édition d’aujourd’hui. De son côté, la presse marocaine a dénoncé une faillite du système éducatif, du sens de la morale ainsi que des valeurs familiales. L’atrocité des faits a poussé certains internautes a demandé l’application de la peine capitale à l’encontre des violeurs et des agresseurs.
La police rassure
Devant la large vague d’indignation sur les réseaux sociaux, la Direction Générale de la Sureté Nationale (DGSN) n’a pas tardé à réagir. Annonçant l’ouverture des investigations afin de déterminer les circonstances de l’incident la police a procédé à l’arrestation de l’agresseur présumé. En effet, selon des sources proches du dossier, les forces de sécurité ont pu déterminer rapidement l’identité de la personne figurant sur la vidéo. Son complice est toujours en fuite, selon les mêmes sources.
Contacté par AC, un avocat marocain a souligné que le législateur ne définit pas ce genre d’agression comme des viols. En effet, selon le droit pénal marocain, le viol est présenté comme tout rapport sexuel non consenti. Le rapport en question consiste en une pénétration vaginale souligne l’avocat. Dans le même sens, le juriste affirme que les faits correspondent aux délits d’attentats à la pudeur que plusieurs associations avaient demandé la requalification en crime.