Les membres de l’Union Africaine ont scellé mercredi 21 mars la mise en place de la Zone continentale de libre-échange. Le plus dur commence désormais, avec la ratification du projet.
L’accord prévoyant la mise en place d’une zone de libre-échange continentale (ZLEC), a été signé mercredi lors de la cérémonie de clôture du sommet extraordinaire de Kigali.
« Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration » a déclaré Moussa Faki, le président de la commission de l’Union Africaine lors de la cérémonie de clôture.
« Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l’accord sur la zone de libre-échange. Nous pouvons être fiers du travail accompli » a-t-il déclaré.
Les textes présentés par les dirigeants africains présents à Kigali sont l’aboutissement de deux ans de consultations menées sous l’égide du président du Niger Mahamadou Issoufou, en charge des travaux et des consultations, depuis janvier 2016.
Trois accords ont été signés mercredi, celui sur la zone de libre-échange, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et la déclaration de Kigali, déclaration solennelle de fin de sommet.
Ce projet de ZLEC, une des pierres angulaires de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012 et avoisinerait 2500 milliards de dollars de PIB cumulés. Pour la ZLEC, le plus dur commence maintenant. Selon le texte signé mercredi, pour entrer en vigueur, le texte devra être ratifié par un minimum de 22 pays.
Ce chiffre a fait l’objet de long débat en amont de la signature. Certains pays, comme l’Afrique du Sud, étant réticents à un taux de ratification trop bas et privilégiant une exigence minimale de deux tiers d’états, ayant ratifié le texte avant sa mise en œuvre.
Rappelons qu’à quelques heures de l’ouverture des travaux. Un communiqué de la présidence nigériane annonçait que Muhammadu Buhari ne prendrait pas part au sommet de Kigali.
Une absence surprise que le communiqué de la présidence nigériane explique par le fait que « certains acteurs nigérians ont fait savoir qu’ils n’ont pas été consultés. Ils ont quelques réticences quant aux conditions de ce traité ». Un coup dur pour la ZLEC, surtout que le Nigeria représente un marché de près de 400 milliards de dollars américains.