Quelques mois après son départ de la tête du pays, l’ancien président angolais José Eduardo Dos Santos, a annoncé son retrait prochain de la vie politique.
Celui qui a dirigé son pays pendant plus de trois décennies veut désormais quitter la tête de son parti, le mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA). À 75 ans, José Eduardo Dos Santos est souffrant. L’ancien homme fort de Luanda s’est prononcé vendredi 16 mars sur son avenir, lors de la réunion du comité central du MPLA.
Dos Santo, la fin d’une longue carrière politique
Il l’avait annoncé il y a deux ans, et pourrait finalement tenir sa promesse. L’ancien chef d’État angolais dit vouloir se retirer définitivement de la vie politique en décembre, ou en avril 2019. Il laisse en effet au bureau politique le choix de la date pour la tenue d’un congrès extraordinaire.
« Je recommande avec la prudence d’usage que le congrès extraordinaire pour élire le nouveau président du parti se tienne en décembre 2018 ou avril 2019 » a-t-il déclaré, en ouverture des travaux du comité central.
La course à la succession du président du MPLA
L’annonce de la retraite de Dos Santos a lancé la course à sa succession. Plusieurs prétendants au poste du MPLA souhaitaient par ailleurs le départ de Santos en avril.
Selon les observateurs le parti au pouvoir est secoué par des querelles entre des camps.
Des proches de Dos Santos reprochent aux partisans de Joao Laurenço de mener une politique contre l’ancien président.
Accusé de népotisme, mais aussi d’avoir permis à de nombreux cadres du MPLA de s’être enrichis illicitement. Dos Santos a su négocier avantageusement sa sortie. En plaçant des proches à des postes clés, en s’assurant de ne pas pouvoir être poursuivi en justice.