En s’imposant jeudi soir à Doha face à la Jordanie (3-2) au terme d’une finale haletante, le Maroc a remporté la Coupe arabe 2025. Une victoire historique qui consacre les Lions de l’Atlas comme pays africain le plus sacré dans cette compétition dominée par les nations du Moyen-Orient.

Un sacre africain au cœur du monde arabe

Dans un tournoi traditionnellement dominé par les sélections du Machrek et du Golfe, le Maroc a rappelé avec force sa singularité : celle d’un pays africain pleinement ancré dans l’espace arabe, capable d’en bousculer la hiérarchie footballistique. Jeudi à Doha, les Lions de l’Atlas ont décroché leur deuxième titre en Coupe arabe, plus de dix ans après leur premier sacre en 2012.

Dans un duel tactique très attendu entre Jamal Sellami et Tarik Sektioui, la balance a finalement penché du côté de ce dernier, au terme d’une finale spectaculaire et indécise jusqu’aux prolongations.

Une entame idéale et une maîtrise assumée

Les Nationaux ont parfaitement lancé la rencontre face à la Jordanie, imposant d’entrée leur rythme et leur maîtrise technique. Dès la 4ᵉ minute, Oussama Tannane a ouvert le score d’un tir puissant, symbole d’un début de match maîtrisé et ambitieux.

Bien en place tactiquement, les Marocains ont rapidement pris le contrôle du jeu, alternant circulation patiente et projections rapides vers l’avant. Au milieu de terrain, la sélection africaine a dicté le tempo, multipliant les enchaînements courts et les sorties de balle propres, tout en laissant volontairement la possession à son adversaire par séquences.

Le sursaut jordanien et les doutes marocains

Au retour des vestiaires, la physionomie du match a changé. Galvanisés, les Jordaniens ont égalisé dès la reprise par Ali Olwan, avant de prendre l’avantage sur penalty à la 68ᵉ minute, après recours à la VAR.

Sonnés mais pas abattus, les protégés de Sektioui ont traversé une phase de doute, avant de reprendre progressivement l’ascendant. Par les ailes comme dans la profondeur, ils ont multiplié les occasions, sans réussir immédiatement à faire sauter le verrou jordanien.

Hamdallah puis l’estocade finale

À trois minutes du temps réglementaire, Abderrazak Hamdallah, en pur renard des surfaces, a permis au Maroc de revenir au score en deux temps, relançant une finale déjà électrique.

Les prolongations ont confirmé l’intensité de la rencontre. La Jordanie a cru prendre l’avantage, mais le but de Mohannad Abu Taha a été annulé pour une main. Quelques minutes plus tard, à la 100ᵉ minute, le Maroc a frappé définitivement : sur une action limpide, l’ancien Messifoui a inscrit le troisième but, synonyme de sacre.

Le Maroc, seul Africain au sommet de la Coupe arabe

Ce succès offre au Maroc sa deuxième Coupe arabe après celle remportée en 2012 en Arabie saoudite. Il confirme surtout le statut singulier du Royaume : celui d’un pont entre l’Afrique et le monde arabe, capable de porter haut les couleurs du continent africain dans une compétition à forte charge symbolique.

À Doha, les Lions de l’Atlas n’ont pas seulement gagné un trophée. Ils ont rappelé que le football marocain, africain par essence, est désormais un acteur central de l’espace arabo-musulman.