Le président français Emmanuel Macron effectuera du 20 au 24 novembre une tournée africaine qui le conduira à l’île Maurice, en Afrique du Sud, au Gabon et en Angola, à l’occasion du sommet du G20 et du sommet Union européenne–Union africaine. Ce déplacement vise à renforcer les partenariats économiques et politiques de la France sur un continent devenu un terrain de compétition géostratégique majeur.
La première étape, à l’île Maurice (20–21 novembre), aura une forte dimension sécuritaire et maritime. Macron y participera à un exercice conjoint entre les Forces armées françaises de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et les garde-côtes mauriciens, dans un contexte marqué par la montée des trafics illicites et des tensions géopolitiques dans la région indo-océanique. Cette visite, la première d’un président français depuis 1993, entend consolider le rôle de Paris comme acteur de stabilité dans l’océan Indien.
Le chef de l’État rejoindra ensuite Johannesburg pour participer, les 22 et 23 novembre, au premier G20 organisé sur le sol africain. Ce rendez-vous, placé sous la présidence sud-africaine, se tient sans la participation des États-Unis, sur fond de tensions entre Washington et Pretoria. Macron y rencontrera Cyril Ramaphosa, et pourrait s’entretenir avec Abdelmadjid Tebboune, dans un contexte de rapprochement fragile entre Paris et Alger. En marge du G20, il inaugurera un Conseil d’affaires franco-sud-africain et visitera le Freedom Park, symbole de la mémoire anti-apartheid.
Les 23 et 24 novembre, Emmanuel Macron sera à Libreville pour rencontrer le président Brice Oligui Nguema, saluer la fin de la transition politique au Gabon et renforcer la coopération bilatérale. La visite portera aussi sur la préservation des forêts du bassin du Congo, avec l’annonce d’une école de formation à la sécurité environnementale à Libreville.
La tournée s’achèvera à Luanda, en Angola, lors du sommet conjoint UE–UA. Paris y défendra le programme “Global Gateway”, une initiative européenne dotée de 150 milliards d’euros, destinée à soutenir les grands projets d’infrastructures africains et à rééquilibrer les partenariats Nord-Sud face à l’influence croissante de la Chine et des puissances émergentes.
