La médiation de l’envoyé spécial américain, Massad Boulos, semble porter ses fruits.
Sa visite de terrain au Rwanda et en RD Congo, couplée aux mises en garde de la Maison Blanche envers Kigali, avec des sanctions contre le ministre James Kabarebe, entre autres, a accéléré le dialogue entre Tshisekedi et Kagame.
La rencontre spectaculaire organisée entre les deux, à Doha, a scellé des retrouvailles qui ont totalement changé la donne.
Depuis, des discussions ont eu lieu aux États-Unis et rien n’est plus comme avant. Toutefois, il reste à pacifier complètement le front et à finaliser un accord de paix.
C’est ce que le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a confirmé en annonçant la signature d’un accord de paix à la Maison Blanche à la mi-juin prochain.
À l’évidence, la diplomatie musclée de Trump fonctionne, et l’ex-président Joseph Kabila, revenu à Goma pour jeter de l’huile sur le feu, s’est retrouvé dans une position délicate.
D’ailleurs, il est menacé de poursuites judiciaires par Tshisekedi. Il s’est piégé tout seul, même s’il a encore des moyens à faire valoir.
Il faut se féliciter de l’action efficace de Trump, qui pourrait permettre de mettre fin à un conflit meurtrier ayant causé la mort de milliers de personnes depuis le mois de janvier.
Kagame a su changer sa stratégie guerrière, sans issue, et a opté pour une diplomatie de coopération économique avec Washington, qui s’est révélée payante.
Pourtant, la partie n’est pas encore gagnée. Il faut transformer l’essai et apaiser les tensions politiques qui surgissent déjà.
En effet, les opposants Fayulu et Katumbi se sont rapprochés et pourraient s’allier pour la présidentielle. C’est un danger pour Tshisekedi, qui va devoir les affronter sur le terrain politique.
Un autre défi redoutable auquel devra faire face le régime en place.