Le candidat du PDCI/RDA à la présidentielle ivoirienne contre-attaque en justice pour contester sa radiation des listes électorales.
Ses avocats plaident qu’il est français de naissance parce que son père avait la nationalité française, ce qui est incontestable, tout comme sa nationalité ivoirienne, parce que son père et sa mère avaient cette nationalité, son père ayant choisi de l’acquérir.
En ce qui concerne la nationalité française accordée à Tidjani Thiam en 1987, elle s’ajoute, si l’on peut dire, à celle qu’il avait déjà par naissance.
Il s’y ajoute que ses avocats ont pu brandir son bulletin de naissance français transcrit à l’état civil ivoirien.
Ce qui se passe actuellement est un faux débat que la justice ivoirienne doit clore en confirmant l’inscription de Thiam sur les listes électorales.
Le combat juridique cache une volonté politique de l’écarter, peu inspirée, car rien ne dit que Thiam va battre le futur candidat du RHDP.
Mais si jamais il est définitivement écarté par ce déni de justice, il va bénéficier d’un sursaut populaire que va susciter le refus compréhensible d’accepter un coup fourré.
Le Président Ouattara – qui a été victime de cette même manipulation – est bien placé pour apprécier la situation de manière lucide.
Tidjani Thiam a été ministre ivoirien du Plan dans les années 90.
Il est né et a étudié en Côte d’Ivoire.
Sa mère est la nièce du premier président de la Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny Dia.
Il est temps que le pays de l’éléphant, qui a toujours été ouvert à tous, assume son leadership en Afrique francophone et se tourne résolument vers l’effort de développement.
Le président du PDCI peut apporter sa contribution, qu’il soit élu ou pas.
Il est encore jeune et peut inscrire son engagement politique dans la durée, dans la mesure où il n’y a pas de limite d’âge pour être candidat à la présidentielle en Côte d’Ivoire.
La réconciliation nationale est dans l’intérêt bien compris de tous les Ivoiriens, dont la diversité culturelle est une richesse extraordinaire.