Faisant droit à la requête de citoyens ivoiriens, la présidente du tribunal a décidé la radiation de Tidiane Thiam des listes électorales.

Selon elle, M. Thiam a perdu sa nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française en 1987.
Dès lors, M. Thiam devient un apatride, lui qui a renoncé à sa nationalité française pour pouvoir participer à la présidentielle ivoirienne.

Faut-il rappeler que la commission électorale avait validé sa candidature, ne trouvant rien à redire sur sa nationalité ivoirienne.

Ainsi, après Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, Tidiane Thiam vient grossir les rangs des recalés de la présidentielle.

Le comique dans cette situation est que l’actuel président avait été écarté de la présidentielle de 1995 et celle de l’an 2000 pour cause de nationalité non ivoirienne.
Il sera rétabli dans sa nationalité ivoirienne plus tard, et pourra compétitionner et remporter la présidentielle de 2010, et devenir chef de l’État, poste qu’il occupe depuis 2011, ayant réussi à se faire réélire à plusieurs reprises.

Le sort qui est celui de Thiam, qui est de facto le chef de l’opposition, serait celui d’un déni de justice, car sa citoyenneté ivoirienne ne peut être remise en cause, logiquement, par personne.

Il faut craindre qu’une jonction des radiés ne replonge le pays dans une situation politique de tous les dangers.