L’actuel Ministre des Forces Armées le Général Biram DIOP a sollicité l’Union européenne pour une reprise du programme Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI) financé par l’UE pour le compte des pays du Sahel.

Les nouvelles autorités du Sénégal veulent renforcer la sécurité dans ses frontières sud-est avec le Mali ou des mouvements des groupes terroristes ont été signalés aussi bien par les services de renseignement que par les populations locales.

Ces groupes viennent du Mali et du Burkina Faso pour s’installer dans cette partie du Sénégal envahie par les orpailleurs traditionnels.

Ainsi, c’est pour combattre les groupes terroristes dans l’espace Sahélien que GARSI avait été financé. Son objectif était de rendre « plus efficace l’action préventive et réactive des forces de sécurité nationales afin de garantir un contrôle accru du territoire et notamment des zones frontalières éloignées. Pour atteindre cet objectif, le projet GARSI améliore la coopération transfrontalière via la création de six unités nationales GARSI interopérables » lit son sur le document de base de GARSI réalisé par l’Union européenne.

Ce Groupe a été crée dans six pays: le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Aujourd’hui, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont rejoint la Russie après avoir dénoncé leur accord militaire avec Paris et Washington.

GARSI compte presque une centaine de membres des gendarmeries nationales des pays bénéficiaires. Il s’agit d’un projet de coopération qui visait à renforcer les capacités des gendarmeries nationales.

Par ailleurs, GARSI était mis en œuvre par la FIIAPP, chef de file d’un consortium européen qui comprend l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la France représentée par la DGGN et Civipol. chaque pays du consortium mets à disposition du projet des membres actifs de sa gendarmerie nationale. Le financement global était de 41 millions d’euros près de 27 milliards de francs cfa, pour financer les unités d’élite de la gendarmerie de ces pays.

LES MALADRESSES DU GOUVERNEMENT QUI RETARDENT LE FINANCEMENT

Les pays de l’UE s’étaient engagés pour soutenir les pays du G5 Sahel plus le Sénégal qui n’était pas encore inquiété par la menace en 2017 lors du lancement du projet qui a pris fin en février 2021. Mais aujourd’hui, la menace terroriste s’approche des frontières sénégalaises depuis les attaques récentes a Bamako et à Koulikoro situé à quelques kilomètres de la première commune sénégalaise.

Mieux encore, le chef terroriste malien Amadou KOUFA leader de la takiba Macina, dispose de cellule terroriste encore passif dans le village Ouro Amadou situé dans le département de Kidira. D’ailleurs l’un des membres se nommant Demba Sow gérant de boutique dans ce village a été arrêté par les éléments du GARSI. Il était membre du groupe terroriste qui avait enlevé une citoyenne américaine au Burkina Faso. D’ailleurs, une équipe du FBI avait été dépêché à Dakar pour l’extraire de sa cellule et l’interroger avec ses complices au nombre de 03 tous emprisonnés dans une prison Dakaroise.

À leur arrivée au pouvoir, les nouvelles autorités sénégalaises ont pris des mesures contre l’UE qui semble progressivement prendre du recul dans ce pays.

D’abord, les accords de pêche n’ont pas été renouvelés par la partie sénégalaise qui semble s’orienter vers les acteurs de pêche russe et chinois. Mieux encore, l’alignement de Dakar derrière Moscou, Istanbul et Pékin est vu comme une volonté du président sénégalais de se démarquer des occidentaux. Et lors de la visite du ministre des Affaires étrangères du Sénégal Mme Yacine Fall à Moscou, Serguei Lavrov s’étaient engagé à apporter le soutien russe dans le domaine militaire et dans la lutte contre la menace terroriste.

Est ce la raison du retard remarqué dans le renouvellement du financement du programme GARSI?

Le Sénégal va-t-il accepter que la Russie lui envoie des instructeurs de l’armée privée African Corps ex Wagner comme c’est le cas dans les pays de l’AES ?

Dans tous les cas, l’urgence est signalée par le côté sénégalais.