Ousmane Sonko a reçu de jeunes fonctionnaires en service à l’OFNAC, à la Cour des comptes, à l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour bâtir un cercle d’enquêteurs totalement à sa disposition.

Ousmane SONKO a également coopté des doyens en fonction à l’Inspection Générale d’État (IGE).

Maintenant, au niveau de la Cour des comptes, de l’IGE et de l’OFNAC, de jeunes agents ont reçu l’ordre de travailler à la confection de faux rapports pour charger les anciens tenants du pouvoir.

Retenez d’abord qu’Ousmane SONKO, qui n’a aucune preuve sur le supposé détournement de 29 milliards du Prodac, sur le compte de 1.000 milliards, sur la maison de plus d’un milliard et sur les 94 milliards, a ordonné à ces jeunes fonctionnaires dans ces institutions de fabriquer des faux rapports dont l’objectif est de prouver ses accusations de 2018 (94 milliards), de 2022 (29 milliards du Prodac), de 2024 (1.000 milliards), etc.

Ces jeunes, qui ont reçu du Premier ministre la promesse d’être promus à des postes de responsabilité à la fin de leur mission de faux et d’usage de faux, ont déjà démarré leurs activités. Déjà, à la Cour des comptes, à l’IGE et à l’IGE, certains doyens fonctionnaires s’opposent à cette démarche malsaine. De toute façon, les ordres de mission ont été donnés à ces jeunes carriéristes.

Ne soyez pas surpris de voir ces institutions changer de directeur dans les prochaines semaines, du fait du refus de certains agents. Par exemple, l’ARCOP a changé de directeur pour les mêmes raisons, car Saer NIANG a refusé de violer son serment pour satisfaire une commande politique.

Moustapha Ba avait refusé de travailler avec SONKO

Par ailleurs, les accusations portées contre Moustapha Bâ ne sont pas étayées par des preuves. Aujourd’hui, Ousmane SONKO pense pouvoir utiliser ces jeunes fonctionnaires pour produire un faux rapport pouvant servir de preuves aux fausses accusations portées contre l’ancien ministre des Finances.

Les missions d’audit envoyées au niveau de certaines directions travaillent sous cet angle afin de satisfaire la commande d’Ousmane SONKO.

Le Premier ministre éprouve le besoin de procéder ainsi car il s’est heurté au refus de Moustapha Bâ de rejoindre le nouveau gouvernement. Le Premier ministre croyait pouvoir l’utiliser pour s’attaquer à Macky Sall. Mais l’ex-argentier de l’État a catégoriquement rejeté toutes les offres d’Ousmane SONKO. C’est ainsi qu’il a commencé à être persécuté et harcelé par les tenants du pouvoir. Il faut dire maintenant que, malgré ses relations jadis amicales avec Moustapha Bâ, l’actuel ministre des Finances, Cheikh DIBA, l’avait trahi en s’alignant derrière SONKO. Le sieur DIBA n’a pas été reconnaissant à l’égard de son ancien mentor.

De plus, malgré son ouverture et sa disponibilité totale à accompagner son petit frère Cheikh Diba, l’ancien ministre des Finances avait écarté toute idée de travailler aux côtés d’Ousmane SONKO. Toutefois, chaque fois que le Premier ministre ou le ministre des Finances avait besoin de certaines informations, Moustapha Bâ était disposé à répondre.

En tout état de cause, il avait démenti les accusations de SONKO concernant les supposées falsifications de chiffres. D’ailleurs, Moustapha Bâ avait préparé un document pour répondre à Ousmane SONKO de manière détaillée et précise. Sa réponse allait démontrer qu’il est impossible de falsifier des données économiques d’un pays.

Le témoignage d’Edward Gemayel, représentant du FMI à Dakar, sur Moustapha Bâ, sa rigueur, son professionnalisme, son sérieux et son patriotisme, suffit comme élément de démenti contre les accusations du Premier ministre.

Chaque rapport servira à étayer les fausses accusations d’Ousmane SONKO. Bientôt, les faux rapports vont pleuvoir. Mais le hic, c’est que ce seront des rapports non contradictoires qui n’auront alors aucune valeur devant un juge sérieux. Ils seront juste utiles pour la consommation publique.