Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Énergie et des Mines, Birame Soulèye Diop se retrouve au cœur de plusieurs polémiques. Les accusations de corruption qui pèsent sur lui lient son nom à des entreprises pétrolières et minières sénégalaises. Les rencontres organisées en dehors de son bureau avec des chefs d’entreprise ajoutent aux soupçons.

Implications dans l’affaire de l’ASER

Dans l’affaire de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), Birame Soulèye Diop et Abass Fall sont accusés d’avoir perçu des pots-de-vin. Birame Soulèye Diop aurait, selon certaines sources, soutenu le groupe sénégalais AAE POWER EPC dans un contrat controversé. Des rumeurs l’accusent également d’être à l’origine des attaques contre le député Abass Fall, contestant ainsi le marché accordé à AAE POWER EPC, un partenaire espagnol.

Dossier des ICS : silence radio après les débuts musclés

À son arrivée, Birame Soulèye Diop s’est lancé dans des offensives contre les entreprises accusées de ne pas honorer leurs obligations fiscales. Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), par exemple, doivent plus de 200 milliards de francs CFA en redevances foncières. Cependant, ce dossier semble avoir été discrètement enterré après une visite nocturne de Diop aux responsables d’ICS à Mboro. Depuis, plus un mot n’a été prononcé à ce sujet, ce qui suscite des interrogations.

Crise budgétaire et emprunts discrets

Alors que le pays traverse une crise budgétaire aiguë, Birame Soulèye Diop est accusé de percevoir directement des paiements d’entreprises pétrolières et minières, souvent sans traçabilité officielle. Certains membres de Pastef, parti politique auquel Diop appartient, recevraient ces paiements sous forme de valises d’argent, échappant ainsi aux pratiques comptables transparentes.

Appels à la transparence

Pour contrer les suspicions de détournement de fonds publics, Birame Soulèye Diop est exhorté à publier la liste des entreprises ayant réglé leurs arriérés. Cette mesure permettrait de vérifier la transparence des versements et de suivre l’entrée des fonds dans les caisses de l’État. En l’absence de cette transparence, le ministre pourrait être accusé de détournement de deniers publics.

Scandales en série : une corruption systémique

Le département de l’Énergie et des Mines est au cœur de plusieurs scandales, et selon un inspecteur des impôts membre de Pastef, Diop serait “l’un des plus corrompus” au sein du gouvernement. Les fonds, souvent remis dans la clandestinité, seraient cachés dans les résidences des ministres, ces derniers cherchant à s’enrichir avant de potentiellement perdre leur siège aux prochaines élections.

Manœuvres à Kédougou : annulations de licences minières

Dans la région de Kédougou, Birame Soulèye Diop a convaincu le président de la République d’annuler des licences de petites entreprises de semi-mécanisation. Cependant, certains chefs d’entreprise l’accusent de vouloir redistribuer ces permis à des proches affiliés au parti Pastef.

Enquêtes internationales en cours

Un consortium de journalistes basé en Europe et aux États-Unis, financé par des fondations indépendantes, mène des enquêtes depuis juin 2024 sur la corruption dans les secteurs pétrolier et minier au Sénégal. Ces révélations pourraient exposer la face cachée des pratiques ministérielles et entraîner des bouleversements au sommet de l’État.

Ce dimanche, “Afrique Confidentielle” promet de dévoiler de nouveaux éléments impliquant la société pétrolière malaisienne Petronas dans des affaires douteuses et ses liens présumés avec le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.