Les ministres et autres fonctionnaires du Congo-Brazzaville ne pourront plus voyager à l’étranger jusqu’à la fin de l’année pour cause de restrictions budgétaires, a annoncé mercredi le gouvernement.
“Les missions à l’étranger des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et autres agents de l’Etat, financées par le budget général de l’Etat, sont suspendues jusqu’à la fin de l’année 2024”, précise une circulaire signée par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso.
“Une exception est faite aux missions impliquant le président de la République”, ajoute toutefois ce texte dont l’AFP a obtenu copie. Pour les autres, “les participations en visioconférence” sont privilégiées.
Selon une source gouvernementale citée par l’AFP, “la mesure vise à réduire le train de vie de l’Etat qui connaît de grandes tensions de trésorerie”. “Des pans entiers de l’économie congolaise souffrent depuis un bon moment et sont au rouge”, a ajouté cette source.
Près de la moitié de la population du Congo-Brazzaville, petit pays pétrolier de près de 6 millions d’habitants vit sous le seuil de la pauvreté, selon la Banque mondiale. Depuis un mois, dans la capitale Brazzaville, les ordures restent abandonnées sur le côté des routes, les employés de la société de ramassage étant en grève en raison de salaires non versés par l’Etat.
Ces dernières années, le Congo-Brazzaville a revu le budget de l’Etat à la baisse, à près de 4 milliards d’euros pour l’année 2024 contre plus de 6 milliards en 2020.