Le porte-parole de la présidence a déclaré être favorable à une candidature du chef de l’Etat à la prochaine élection présidentielle.
“Si Mamadi Doumbouya veut être candidat, je l’encouragerai. Non seulement en termes de droits, il en a la possibilité, il en a aujourd’hui la qualité pleinement, mais il n’y a aucune restriction en termes de Constitution pour qu’il aille demain à une élection en Guinée”, a déclaré le porte-parole de la présidence, le général Amara Camara, lors d’une rencontre avec la presse locale vendredi.
La “charte de la transition” établie par les autorités militaires peu après le coup d’État impose qu’aucun membre du gouvernement issu du coup d’État militaire ne pourra se présenter “ni aux élections nationales ni aux élections locales”.
Mais rien n’empêche de faire sauter ce verrou via l’adoption d’une nouvelle Constitution, et de permettre ainsi à M. Doumbouya de se présenter, a souligné le général Camara.
Les autorités guinéennes dominées par les militaires ont présenté fin juillet un avant-projet de Constitution avec l’objectif de le faire voter par référendum avant la fin de l’année. Mais aucune date n’a encore été arrêtée pour soumettre à la population ce texte rejeté par les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile.
Dans les mois qui avaient suivi le coup d’État, le général Mamadi Doumbouya avait réitéré plusieurs fois son engagement de ne pas se présenter à la présidentielle. Les autorités militaires s’étaient aussi initialement engagées sous la pression internationale à céder la place d’ici à fin 2024 à des civils élus. Elles ont fait savoir depuis qu’elles manqueront à leur promesse.
Dans un reportage à la télévision nationale guinéenne diffusée jeudi soir, le ministre guinéen des Affaires étrangères a déclaré devant des diplomates et des représentant de la francophonie à Paris que toutes les élections devant concourir au retour de l’ordre constitutionnel se tiendraient en 2025.
“Comme c’est au niveau de la magistrature suprême que les populations et la communauté internationale perçoivent mieux les avancées démocratiques, nous pourrions même commencer par l’élection présidentielle comme gage d’engagement”, a dit Morissanda Kouyaté.
Vendredi, le porte-parole de la présidence, Amara Camara, a aussi laissé entendre cette idée d’un scrutin présidentiel organisé avant l’adoption d’une nouvelle Constitution.