L’Etat de droit est en train de s’effondrer au Sénégal. La justice sénégalaise est domestiquée par Ousmane Sonko qui vient de faire nommer des magistrats aux ordres à des stations stratégiques au sein de la justice.
Des ordres d’arrestation de personnes sont donnés par le premier ministre qui donne directement des injonctions au ministre de la justice Ousmane Diagne qui est en train de ternir sa brillante carrière au seuil de sa retraite.
Le ministre de la justice, un allié sous contrainte
Comment un homme jadis respecté comme Ousmane Diagne qui a obtenu tous les privilèges et les honneurs avant l’entrée en politique de SONKO peut-il vendre son âme à son guide suprême (PM), pour servir le « Projet » ?
De l’arrestation de Bah Diakhaté en passant par celles de l’Imam Ndao, de Ahmed Suzanne, du commissaire Keita et de Jérôme Bandiaky, toutes les instructions ont été données par Ousmane Sonko à travers le ministre de la justice. On peut imaginer ce que sera la reddition des comptes avec ce parquet financier qui va fonctionner selon les humeurs du premier ministre Ousmane Sonko.
Qu’on ne parle pas de justice sénégalaise. Son acte de décès a été signé. Car tous les « magistrats du projets » sont des acteurs politiques au service d’une cause partisane.
Un climat de vengeance et d’intimidation
Depuis l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, tous les dossiers judiciaires ont été pilotés depuis la primature. Les anciens dignitaires doivent se préparer à une confrontation contre Ousmane Sonko et ses magistrats qui vont régler des comptes. Le premier acte de vengeance dans la justice a été pris lors de l’affectation des magistrats dont certains ont envoyés à Tambacounda parce qu’ils avaient instruit des dossiers concernant Sonko : affaire sweet beauty et 29 milliards Prodac.
Les interdictions de sortie du territoire, les arrestations arbitraires ainsi que l’arrestation de Jérôme Bandiaky obéissent à une logique de vengeance.
En commanditant l’arrestation de Jérôme Bandiaky, SONKO cherche aussi à plaire à ses électeurs du Sud dont certains réclamaient la tête de ce jeune qui a eu tort d’avoir travaillé avec le pouvoir sortant. « Qui veut tuer son chien l’accuse de rage » disait l’adage.
Comment peut-on arrêter un citoyen pour ensuite fouiller sa maison pour chercher des preuves d’un crime ou d’un éventuels et supposé ?
Si le Ministre de la justice cherche les commanditaires et les auteurs de la disparition de Fulbert Sambou et de Didier Badji, ils ne devraient pas se démarquer de la piste de Ousmane SONKO impliqué aussi dans la mort de 86 jeunes martyrs sénégalais de 2021/2024. Il a gambadé sur des cadavres pour accéder au pouvoir en appelant au mortal kombat, au Jihad, à la guerre, à l’assassinat de Macky Sall comme Samuel Do etc…
une stratégie d’intimidation électorale
De Ziguinchor, Ousmane SONKO avait fait venir des jeunes dont la mission etait de tirer à balles réelles dans les foules à l’occasion des manifestations de l’opposition. Plusieurs jeunes morts lors des manifestations l’ont été sur ordre de SONKO qui avait recruté des membres du MFDC logés dans la banlieue.
D’ailleurs, on a remarqué que depuis leur arrivée au pouvoir, aucun mort n’a été noté dans les manifestations.
On se rappelle les armes retrouvées dans son véhicule lors de son arrestation à Kaffrine. Même Adji Sarr avait déclaré que le monsieur était détenteur de deux armes à feu.
Le ministre de la justice ainsi que le procureur de la République ne doivent pas accepter d’être instrumentalisés par Ousmane Sonko pour garder leurs privilèges. Qu’ils pensent à leur épouse, à leurs enfants et à leur famille avant de jouer ce jeu impropre pour faire plaisir à un homme sans foi ni loi ni morale.
Pour revenir sur l’affaire Bandiaky, disons que les enquêteurs ont procédé à la perquisition de sa maison. Devant ses enfants de moins de 5 ans et son épouse enceinte, la maison a été mise sens dessus dessous pour ne rien trouver à la fin. Seulement, la violence de la scène désolante a provoqué un traumatisme chez ses enfants et sa femme courageuse mais bouleversée par la haine des hommes de SONKO.
Ensuite, les autres fouilles effectuées dans d’autres lieux n’ont finalement rien donné.
Administrateur d’une société de gardiennage, seul du matériel utilisé dans le cadre de ses activités professionnelles a été retrouvé lors de ces perquisitions.
Décidément, Sonko, pour gagner les élections législatives, va jouer sur de l’intimidation et sur des arrestations arbitraires.
Et pendant la campagne, il va s’adonner à son jeu favori, c’est à dire, le populisme, le mensonge et la délation à outrance.
Ni Ousmane Diagne encore moins le procureur de la République ne doivent être complices d’un quelconque acte de violation de la loi d’amnistie.