La vice-présidente Kamala Harris est sortie gagnante de son débat avec l’ex-président Donald Trump.

Parce qu’elle a su répondre, avec autorité, à toutes les attaques et mensonges de son rival, du tic au tac.

Le débat a tourné au pugilat verbal, et à ce jeu, la procureure a été plus percutante, réussissant à piéger Trump, en le poussant à répéter ses « affirmations saugrenues : » les immigrés mangent les chats et les chiens », par exemple.

« Kamala Harris veut confisquer vos armes » : réponse immédiate : « c’est un mensonge je ne veux confisquer aucune arme ».

Trump n’a même pas profité de son avantage (établi selon les sondages) sur la question centrale de l’économie, en sortant de ses gongs, en affirmant que Kamala Harris » est une marxiste ». Ridicule !

De débat véritable, il n’y en a pas eu, car le format ne s’y prêtait pas : réponse cadenassée à deux minutes, télévision oblige !

Mais c’est la règle du jeu et le curieux est que Trump, « bête de télévision » n’a pas su manœuvrer sa rivale, tellement il était arc-bouté dans ses fausses certitudes.

En vérité, depuis la décision de Joe Biden de ne plus se présenter et d’adouber Harris, Trump n’arrive pas à réajuster ses plans de campagne et angles d’attaque contre Kamala Harris qui lui tient la dragée haute et s’est montrée, ce 10 septembre, d’une rare pugnacité.

Trump a été désarçonné et poussé dans ses derniers retranchements par une femme à l’aise sur la question de l’avortement, par exemple, sur laquelle Trump a multiplié les déclarations contradictoires.

Harris a enfoncé le clou en mettant en exergue la liberté des femmes de disposer de leur propre corps.

Dans ce « ring verbal », Harris a vraiment envoyé Trump dans les cordes. Même si, elle ne l’a pas mis KO.

L’évident est que Trump s’est encore décrédibilisé en refusant d’admettre sa défaite lors de la dernière présidentielle, contre Joe Biden.

Sur ces questions, Trump n’a manifestement pas préparé ses réponses.

Harris a eu raison de revendiquer la position de challenger, pour renvoyer son adversaire à la place de « président sortant ».

A plusieurs reprises, elle a rappelé à Trump qu’il « n’était pas en compétition contre Biden, mais contre elle ».

La fermeté de Harris a payé et son choix d’être à l’offensive, tout le débat durant.

Trump a trouvé à qui parler et les citoyens américains ont découvert une vice-présidente capable et qualifiée pour devenir la première femme présidente.

Mais rien n’est encore joué, à moins de deux mois du 5 novembre.

L’actualité nationale et internationale peut toujours bouleverser la situation politique aux USA, et même dans le monde.

Il y a aussi le fait que les électeurs indécis continuent de s’interroger car le pugilat verbal d’hier soir a laissé peu de place aux éclaircissements qu’ils souhaitent sur la politique économique, notamment.

Même si Harris a essayé de parler de son « plan » et des propositions en faveur des classes moyennes sur le logement, la santé, la création d’emplois.

C’est sans doute parce qu’elle a conscience que ces « indécis » demandent toujours des informations plus précises, qu’elle a annoncé qu’elle était disponible pour un second débat.

Trump, aussi a pris la même position.

Toutefois, un second débat sera difficile à organiser au vu du spectacle offert hier soir qui n’est pas à la hauteur d’une échéance aussi importante pour l’avenir des USA et du monde.

Mais c’est ce voulaient les médias dans le pays de « la politique spectacle ».

Sur ce plan précis, Kamala Harris a obtenu le ralliement spectaculaire de la méga star, Taylor Swift qui a rendu public son soutien à la vice-présidente.

Faisant un pied de nez à Trump dont les équipes de campagne avaient généré une photo, par l’intelligence artificielle, pour faire une fausse annonce de son soutien au candidat républicain.

C’est un important basculement en faveur de Harris car Taylor Swift compte près de trois cents millions de followers sur Instagram.