Le bruit court depuis plusieurs semaines sur un haut responsable Congolais qui essaie par tous les moyens d’obtenir la nationalité française. Selon les sources de “Afrique Confidentielle”, ce responsable n’est autre que Claude Alphonse Nsilou(CAN) et qui occupe le poste de ministre du commerce au sein du gouvernement congolais.
Il s’agit là encore d’un exemple de hauts responsables africains prêts à faire allégeance à un autre pays même quand ils sont mandatés pour gérer la chose publique.
Selon nos sources, la quête de la nationalité française à été entamée il y a trois ans déjà par CAN qui est egalment chef d’entreprises dans l’hexagone.
Membre du parti Rassemblement Citoyen et allié du parti présidentiel congolais, CAN est réputé proche et fidèle du Président Congolais Denis Sassou Nguesso. Une situation gênante pour le chef de l’Etat qui voit ses proches collaborateurs chercher à devenir des citoyens d’un autre pays.
C’est d’ailleurs cette proximité avec le sommet du pouvoir congolais qui a permis à CAN de se maintenir en poste depuis près de 7 ans et gérer l’un des portefeuille clés de l’Exécutif.
Dans une démarche méprisante pour la haute fonction qu’il occupe, l’homme politique ne cesse de faire valoir sa qualité de chef d’entreprise basée en France depuis les années 80. Un argument qui, selon lui, permet de prétendre à la nationalité de ce pays. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il n’hésite pas à mettre en avant sa disponibilité pour favoriser les conditions d’une alternance démocratique en République du Congo.
Le dossier CAN semble en effet banal en Afrique au moment où tous les pays du monde refusent catégoriquement l’accès des binationaux aux hautes fonctions, voir même à la fonction publique. Diriger un pays en ayant la nationalité d’un autre est une aberration politique. Demander une autre nationalité en étant ministre d’un pays tiers revient à manquer de respect au pays, au peuple et à l’institution qu’on dirige. Et même en obtenant ce fameux passeport européen on reçoit avec une bonne quantité de mépris populaire.