Le verdict du procès du Maire de Dakar, Khalifa Sall sera rendu le 30 mars prochain.
Les rideaux sont tombés sur le procès du maire de Dakar Khalifa Sall. Le juge Malick Lamotte rendra son verdict le 30 mars.

Le procureur Serigne Bassirou Gueye qui estime que la culpabilité des prévenus ne souffre d’aucun doute avec les fausses factures établies et reconnues par les accusés, le détournement de près de 2 milliards de FCFA, demande une peine de 7 ans de prison contre le maire de Dakar et une amende de plus de 5 milliards.

La vérité oblige de reconnaître que l’accusation(le procureur et l’agent judiciaire de l’Etat) a présenté des preuves irréfutables : fausses factures, décaissements, signatures et aveux. Devant ces faits accablants, avocats de la défense et prévenus se sont réfugiés dans l’affirmation péremptoire selon laquelle : « l’argent de la caisse d’avance représente des fonds politiques ». Mais alors pourquoi faire des fausses factures ?

Malgré des plaidoiries longues et des trésors d’effets de manche, les avocats de la défense ne pouvaient démontrer que l’argent de la caisse d’avance représentait des fonds politiques. Parce que de tels fonds n’existent pas à la mairie de Dakar. Khalifa Sall a été pris la main dans le sac. Il a gravement fauté et doit répondre de ses actes.

L’argumentation politicienne ne peut être pertinente. Elle a même enfoncé les accusés. La défense a mal joué depuis le début en s’arc-boutant sur « les fonds politiques ». Elle aurait pu demander la clémence du tribunal en ayant reconnu auparavant l’utilisation frauduleuse de l’argent de la caisse d’avance. Dans la foulée elle aurait pu mobiliser les fonds soustraits pour les rembourser en cash.

Si cela avait été fait des peines aussi sévères-mais conformes à ce que prévoit la loi – n’auraient sans doute pas été requises. Mais Khalifa Sall doit s’en prendre qu’à lui-même pour avoir détourné l’argent public et choisi des avocats incompétents pour assurer sa défense.