Au Rwanda, le dépôt des candidatures aux élections législatives et présidentielle a débuté vendredi 17 mai et se poursuivra jusqu’au 30 mai auprès de la commission électorale. Le chef de l’Etat Paul Kagame, investi par son parti, le Front patriotique rwandais, pour briguer un quatrième mandat à la tête du pays, a été le premier candidat à déposer son dossier de candidature à sa réélection.
Le maintien au pouvoir de Kagamé a été rendu possible en 2015 par une révision de la Constitution. Il peut ainsi se représenter à chaque scrutin et, s’il est réélu, se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.
Âgé de 66 ans, Paul Kagamé règne sans partage sur le Rwanda depuis le milieu des années 1990, et a remporté l’élection présidentielle avec plus de 90 % des voix à chacun des scrutins de 2003, 2010 et 2017.
Les autres candidats ont encore jusqu’au 30 mai pour déposer leur dossier auprès de la commission électorale, qui dévoilera la liste définitive le 14 juin. Parmi ceux qui ont déjà annoncé leur intention de se présenter figure le député Frank Habineza, fondateur du parti vert démocratique, seule formation d’opposition autorisée dans le pays. Âgé de 47 ans , ce dernier n’a obtenu que 0,45 % des voix lors de l’élection présidentielle de 2017. Les sondages le placent en troisième position.
L’autre rivale possible de Paul Kagame, Victoire Ingabire, chef du mouvement non enregistré Dalfa Umurunzi (Développement et liberté pour tous), est à ce stade exclue de la course à la présidence en raison d’une condamnation antérieure. Une décision de justice, prévue pour le 13 mars, déterminera si elle peut ou non se présenter à l’élection présidentielle.
Les élections législatives et présidentielle au Rwanda sont fixées au 15 juillet, conformément à une décision prise par le gouvernement l’année dernière de les organiser à la même date.