L’économie sénégalaise a été résiliente et performante en 2023, malgré les aléas qui l’ont impactée, avec les tensions électorales.
C’est ce qu’a conclu la mission du FMI qui vient de passer une semaine à Dakar.
La croissance a dépassé les attentes, atteignant 4,6%, portée par une campagne agricole profitable et un secteur tertiaire plus solide que jamais.
L’inflation a aussi, baisse de manière notable, à 5,9%, déjouant les projections pessimistes.
- Gémayel, chef de la mission du FMI, fait remarquer que « des défis demeurent qui doivent être relevés, notamment « les subventions élevées au secteur de l’énergie, mais aussi les intérêts sur la dette ».
La réduction des dépenses d’investissement a certes contribué à compenser, permettant de limiter le déficit budgétaire à 4,9% du PIB, conformément aux objectifs du Programme ».
Toutefois la dette globale de l’Etat a augmenté « dépassant le plafond fixé par l’UEMOA ».
Les incertitudes politiques ont impacté négativement la croissance économique du premier trimestre 2024 parce qu’elles ont poussé à un report de certains investissements et favorisé une réduction des dépenses de la part des consommateurs.
Un autre point positif, cependant doit être retenu, à savoir le recul de l’inflation à 3,3% sur l’année.
« Les perspectives économiques en 2024 restent positives, avec une croissance projetée à 7,1%, malgré le démarrage retardé de la production de gaz.
Le FMI préconise des mesures ambitieuses dont une réduction des dépenses fiscales, une nouvelle grille tarifaire pour l’électricité avec un tarif social pour les ménages vulnérables.
Il faut préciser que cela se fait déjà, avec des tarifs préférentiels pour les foyers les plus modestes.
Selon le FMI, « les nouvelles autorités se sont engagées à poursuivre le programme soutenu par le FMI dont les objectifs s’alignent sur leurs propres priorités stratégiques ».
L’équipe du FMI a exprimé sa gratitude pour la coopération des autorités et s’est félicité des discussions fécondes et constructives qui ont été engagées.
Une prochaine revue du programme, au mois de juin 2024, va être le cadre de nouvelles discussions.
Les membres de la délégation du FMI ont rencontré le premier ministre Ousmane Sonko et le ministre des finances et du Budget, Cheikh Diba, ainsi que des acteurs du secteur privé.