Deux ex-présidents de la république du Sénégal Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ont signé un communiqué conjoint, pour appeler les citoyens au calme, au dialogue et à la participation à la présidentielle fixée au 15 d décembre 2024. (Voir texte ci-dessus)
Ils ont exhorté le président Macky Sall a entamé, le plus vite possible, le dialogue qu’il a décidé d’engager, avec toutes les forces vives du pays. Pour favoriser une réconciliation nationale, à travers un dialogue inclusif, sincère et bénéfique pour tous.
Cette initiative inédite témoigne du patriotisme des deux chefs d’Etat qui ont mené, pendant des décennies, un combat politique dur, mais fair-play, dans le respect des règles démocratiques.
Ils ont écrit, ensemble, de belles pages de l’histoire démocratique exceptionnelle du Sénégal.
Ils sont donc crédibles lorsqu’ils s’adressent à la nation et, en particulier aux jeunes pour les pousser à avoir conscience de l’existence de « forces obscures » qui pourraient profiter de comportements maximalistes et/ou jusqu’auboutistes qui nuiraient aux intérêts de leur patrie.
En effet, le Sénégal est à l’aube de l’exploitation du gaz et du pétrole découverts dans son sous-sol « offshore » et, attire, ainsi, de nombreux prédateurs qui cherchent à profiter de toute déstabilisation orchestrée.
Le message de Diouf et Wade est celui d’hommes d’Etat guidés par l’amour du Sénégal et la volonté de lui éviter des querelles fratricides nocives pour tout le monde.
L’expérience et la sagesse parlent pour eux. Il faut le reconnaître et le magnifier.
Assis, ils voient beaucoup plus loin que les jeunes, debout et fougueux, impatients et frustrés, comme le dit l’adage wolof.
Le métier d’homme politique s’apprend et devenir un homme d’Etat est un défi redoutable.
Wade et Diouf sont l’exemple type de ce parcours du combattant, de cette lutte, sans concessions, mais qui a fini par la paix des braves, scellée par le juge de paix démocratique, si l’on peut dire.
Les héritiers que sont les membres de la « classe politique » actuelle, n’ont pas le droit de faire moins.
Pour faire honneur à la démocratie sénégalaise et perpétuer ce legs multiséculaire, dont peu de pays, peuvent s’enorgueillir.