Le gouvernement sierra-léonais a annoncé hier mardi l’arrestation de l’un des principaux organisateurs de ce qu’il a qualifié de tentative de coup d’Etat du 26 novembre, et de deux complices présumés. Ces arrestations portent à 60 le nombre de personnes appréhendées, très majoritairement des militaires.
“L’un des organisateurs de la tentative du coup d’État manqué du 26 novembre, Amadu Koita, qui figurait en tête de la liste des personnes recherchées, a été arrêté hier (lundi) à 23H30” (locales et GMT), a déclaré le ministre de l’Information, Chernor Bah, lors d’une conférence de presse à Freetown.
Ancien militaire et garde du corps de l’ex-président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, Amadu Koita était largement suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio. Il a été hébergé par une policière et un policier, qui ont également été arrêtés, a dit le porte-parole.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.
Les combats ont fait 21 morts, 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants, selon le ministre de l’Information.
La région ouest-africaine est marquée depuis 2020 par la multiplication des coups d’État, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée. Samedi soir, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a également dénoncé une “tentative de coup d’État” après des affrontements entre l’armée et des éléments des forces de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi.