Le chef du régime militaire au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a atterri hier jeudi à Bamako pour sa première visite à l’international depuis le coup d’Etat à Niamey.
Le Mali et le Burkina, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité avec les généraux de Niamey après leur prise de pouvoir fin juillet.
Ils ont créé ensemble une “Alliance des Etats du Sahel” (AES) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois Etats et des liens économiques renforcés.
Soudés contre les pressions internationales qui poussent pour un retour à des régimes démocratiques, les deux régimes militaires le sont également contre les djihadistes dont les attaques ravagent leur pays.
Le général Tiani devait rester quelques heures à Bamako et rencontrer le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, pour une visite “d’amitié et de travail”, selon la présidence malienne.
La durée de la transition au Niger n’est pas encore connue, mais le général Tiani avait annoncé peu après sa prise de pouvoir qu’elle n’excéderait pas trois ans. Au Mali, l’élection présidentielle qui devait se tenir début 2024 a été repoussée à une date indéfinie.
Un communiqué publié jeudi matin indique que Bamako accueillera du 23 novembre au 1er décembre deux réunions ministérielles “en vue de dégager les perspectives d’opérationnalisation de l’AES”, notamment l’élaboration des textes, la mise en place des organes et les modalités de son fonctionnement.
La première réunira les ministres de l’Économie et du Commerce le 25 novembre pour les questions de développement économique. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays se réuniront le 30 novembre pour les questions politiques et diplomatiques. Ces réunions précèderont une rencontre à une date ultérieure des ministres de la Défense, poursuit le communiqué.