Le Royaume a démenti avoir déposé une demande officielle d’adhésion au groupe des BRICS. C’est ce qu’a indiqué l’agence officielle MAP, citant un responsable du ministère marocain des Affaires étrangères, sous couvert d’anonymat.
« La diplomatie sud-africaine s’est une fois de plus arrogée le droit de se prononcer sur le Maroc et ses relations avec les BRICS, sans consultation préalable », a déclaré ce responsable, estimant que « la question est liée à des perceptions qui ne reflètent en rien la réalité ».
Le 7 août, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a déclaré que quelque 20 pays ont présenté des demandes formelles d’adhésion au groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Il a précisé que « plus de 30 pays ont confirmé leur participation au prochain sommet (qui se tiendra du 21 au 24 août à Johannesburg) et, que parmi les candidats à l’adhésion aux BRICS, figurent 6 pays africains qui sont l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Maroc, le Nigéria et le Sénégal ».
Et le responsable marocain de préciser : « La question n’est pas liée à une initiative des BRICS ou de l’Union africaine, mais plutôt à une initiative de l’Afrique du Sud en sa qualité propre ».
« Il est devenu clair que l’Afrique du Sud va dénaturer cet événement (réunion des BRICS) afin de poursuivre un dessein inavoué », a-t-il ajouté, notant que le Maroc « a exclu d’emblée toute réaction positive à l’invitation sud-africaine ».
Le responsable marocain a estimé que « la réunion est organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain », ajoutant que le Maroc « a donc évalué cette initiative à la lumière de ses relations bilatérales tendues avec ce pays ».
Et d’ajouter que l’Afrique du Sud « a toujours fait montre d’une attitude foncièrement hostile à l’égard du Royaume, et a systématiquement adopté des positions négatives et dogmatiques concernant la question du Sahara marocain ».
Le responsable marocain a rappelé que son pays « entretient d’importantes et prometteuses relations bilatérales avec les quatre autres membres du groupe (à l’exception de l’Afrique du Sud), et a même conclu des accords de partenariat stratégique avec trois d’entre eux ».