Des combats violents qui ont opposé de lundi jusqu’à mardi soir deux influents groupes armés dans la banlieue de la capitale libyenne ont fait au m bilan oins 50 morts et plus de 140 blessés.
Dans un « provisoire » publié sur Facebook, le Centre de médecine d’urgence qui gère les secours dans l’ouest du pays, a fait état de 55 morts et 146 blessés dans des affrontements entre la « Brigade 444 » et la « force al-Raada », deux importants groupes armés de l’ouest libyen.
Selon la même source, 234 familles ont pu être secourues et extraites de zones de combats au sud de la capitale, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués.
Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir les blessés et évacuer les civils vers des zones plus sûres. Les vols ont dû être suspendus à l’aéroport de Mitiga, seul aéroport civil dans la capitale, et les avions évacués provisoirement du tarmac.
Les combats ont démarré après l’arrestation lundi du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la Brigade 444, par la Force al-Radaa. Aucune information n’a été donnée sur les raisons de son arrestation, selon l’AFP.
Tard mardi, le “conseil social”, formé de notables et personnalités influentes de Soug el-Joumaa, secteur du sud-est de Tripoli et fief de la Force al-Radaa, a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une « partie neutre », sans la nommer.
Dans un communiqué lu à la télévision par son doyen, ce conseil a indiqué qu’une désescalade et un cessez-le-feu suivront cette mesure, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli.
Les combats à l’arme lourde et à l’arme automatique avaient éclaté dans la nuit de lundi à mardi et se sont poursuivis jusqu’à mardi soir entre la Brigade 444 et la Force al-Radaa, dans plusieurs secteurs des banlieues sud-est de la capitale libyenne avec des tirs aveugles qui ont touché des zones habitées.
Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.