Le Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevicius, a affirmé lundi que la priorité de l’Union européenne (UE), est de prolonger l’accord de pêche avec le Maroc, même s’il considère cela comme « difficile » à faire, en attendant la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE).
C’est ce qu’a fait savoir le responsable depuis Valladolid, dans le Nord-ouest de l’Espagne, où il prend part à une réunion informelle ministérielle de l’Environnement, rapporte Europa Press.
Sinkevicius a rappelé que la décision judiciaire, qui a annulé les accords de commerce et de pêche avec le Maroc, complique la « situation générale ». « Nous voulons résoudre (cette situation, ndlr) dès que possible, mais nous avons d’abord besoin d’une clarification du tribunal », a-t-il précisé.
Le protocole de pêche entre l’UE et le Maroc est entré en vigueur le 18 juillet 2019 pour une durée de quatre ans. Les négociations pour le renouveler seront conditionnées par un arrêt qui devrait être prononcé par la Cour de justice de l’UE, probablement en septembre prochain.
L’Espagne est le principal bénéficiaire de cet accord puisqu’elle exploite, en effet, 93 des 138 licences de pêche accordées par le Maroc. Le pays sera donc le principal touché par l’expiration de cet accord le 17 juillet prochain.
Pour y remédier, le ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation, Luis Planas, a affirmé ce lundi que son gouvernement est sur le point de « finaliser techniquement un arrêté » en vue d’accorder une éventuelle aide aux bateaux espagnols qui opèrent dans les eaux marocaines.
Ledit arrêté « sera consulté par les communautés autonomes et dans les prochains jours, avant le 17, je le signerai en tant que ministre de l’Agriculture afin qu’il n’y ait pas de période d’interruption par rapport au soutien du secteur de la pêche », a-t-il expliqué.
Le ministre espagnol, cité par Europa Press, a également indiqué qu’il s’était entretenu il y a quelques jours avec son homologue marocain Mohamed Sadiki. « Nous avons convenu qu’au niveau technique, nous allions demander à la Commission européenne de continuer avec le royaume du Maroc l’évaluation de l’accord, afin que les négociations puissent reprendre dès que possible et qu’un nouveau protocole soit conclu », a-t-il souligné.