Ancienne réunion du G5 Sahel en présence du président français

Le président mauritanien a plaidé hier lundi pour le retour du Mali dans l’organisation G5 Sahel, une alliance militaire régionale luttant contre les groupes djihadistes. Le Mali a quitté l’alliance en mai 2022.

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a regretté le « retrait » du Mali de l’organisation G5 Sahel et de sa force conjointe, qui « a subitement rompu la continuité géographique de notre espace et nous a privés de l’apport précieux d’un pays frère », dans un discours prononcé à Nouakchott pour l’ouverture des travaux de la 4e session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel.

 

Le G5 Sahel est une plateforme de 27 partenaires bilatéraux et bailleurs créée pour mobiliser l’aide internationale en vue du développement de la région.

 

Le Mali avait décidé de sortir du G5 Sahel, invoquant une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

 

« J’espère que ce retrait (du G5 Sahel) sera très momentané », a déclaré le président Ghazouani, estimant que ce départ et celui de la force française Barkhane ainsi que l’éclatement du conflit au Soudan étaient « des événements regrettables qui ont perturbé le fonctionnement normal de notre organisation et accéléré davantage la vulnérabilité de notre espace déjà très fragile ».

 

Selon l’AFP, la Mauritanie s’est récemment dotée d’une feuille de route qui prévoit « des efforts pour le retour du Mali » au sein du G5 Sahel. Les autres pays de l’alliance ont déjà tous plaidé pour le retour du Mali dans l’organisation.

 

Le président Ghazouani a aussi demandé plus d’ « engagement et de mobilisation de ressources » pour le G5 Sahel et pour les actions de développement de court et long termes en faveur des populations.

 

La junte qui dirige le Mali depuis 2020 a rompu avec la France et ses alliés pour se tourner vers la Russie. L’armée française a transféré aux autorités maliennes ses différentes bases au Mali et quitté en août 2022 ce pays après neuf ans d’engagement contre les djihadistes.