La guerre qui a éclaté au Soudan déverse son lot de désolation dans les pays frontaliers, notamment au Tchad où affluent des centaines de milliers de réfugiés. Le Premier ministre du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, vient d’ailleurs de lancer un appel à l’aide internationale pour face à l’arrivée massive de réfugiés soudanais sur son territoire.
Le chef du gouvernement de la transition tchadienne, Saleh Kebzabo, s’est adressé, samedi, au corps diplomatique accrédité dans son pays pour demander l’appui et l’assistance des partenaires techniques et financiers pour faire face à l’afflux des réfugiés soudanais sur son sol.
« Le Tchad accueille en ce moment, à l’Est, plus de 400 000 réfugiés soudanais. La mobilisation de la communauté internationale, face au drame humanitaire et à la détresse que vivent nos frères et sœurs réfugiés soudanais, n’est pas à la hauteur de la mobilisation observée sous d’autres cieux », a déclaré Saleh Kebzabo à l’entame de son intervention.
« Le gouvernement de la République du Tchad sollicite l’appui et l’assistance technique et financière massive des pays et organisations représentés ici. Cet appel s’adresse aussi à tous les Tchadiens de bonne volonté et aux organisations non gouvernementales, ainsi qu’aux opérateurs économiques », a-t-il affirmé.
« Il est plus urgent qu’une conférence internationale ou une table ronde sur la mobilisation des fonds pour aider le Tchad à faire face aux multiples défis, liés à la gestion des réfugiés en cette période de début des pluies, soit convoquée très rapidement. Ces fonds, appuis ou aides, permettaient la prise en charge psychosociale, alimentaire, sanitaire, éducative, d’installation ou d’hébergement », a ajouté le chef du gouvernement tchadien.
La guerre a éclaté le 15 avril dernier entre l’armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo.
Selon un bilan de l’ONG Acled, du 9 juin dernier, le conflit a fait plus de 2 000 morts. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que plus de deux millions de personnes ont été déplacées, tandis que plus de 528 000 réfugiés sont arrivés dans les pays voisins.