L’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies

Le patron des opérations de paix des Nations-Unies, Jean-Pierre Lacroix a annoncé que l’ONU étudie comment retirer sa force de maintien de la paix en RDC « le plus rapidement possible », mais de manière « graduelle et responsable ».

« Il y a une frustration d’une partie de la population (…), parce que la situation sécuritaire est encore préoccupante », a reconnu devant la presse Jean-Pierre Lacroix, patron des opérations de paix de l’ONU. « Mais il y a aussi des manipulations, des fake news (…), parce que tout le monde n’a pas intérêt au retour de la paix », a-t-il ajouté.

 

Et surtout, il y a dans l’Est des centaines de milliers de déplacés « protégés quasi exclusivement » par des Casques bleus. Ces personnes « nous disent : surtout ne partez pas ! », a poursuivi Jean-Pierre Lacroix, qui s’est rendu en fin de semaine dernière en Ituri (Nord-est), notamment dans un camp de déplacés. Selon lui, un « vide sécuritaire » leur serait « fatal ».

 

Un « processus de transition » existe, a-t-il rappelé, processus « en cours de révision, de manière à se concentrer sur les critères essentiels » pour un départ de la Monusco « dans de bonnes conditions ».

 

Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées l’année dernière dans des manifestations hostiles à la force de maintien de la paix, accusée de ne pas avoir su neutraliser les groupes armés qui pullulent dans l’Est de la République démocratique du Congo.

 

Parmi les plus importantes et plus coûteuses missions de l’ONU au monde, la Monusco (anciennement Monuc) est présente en RDC depuis 1999. Elle compte environ 16.000 soldats de la paix.

 

Il faut une « montée en puissance de l’État » et de ses forces de sécurité afin que les autorités congolaises puissent « prendre en charge les activités conduites par la Monusco », a souligné Jean-Pierre Lacroix.

 

Kinshasa demande pour cela « un soutien accru au renforcement des capacités » de l’armée et de la police, « un soutien au processus de désarmement » des milices, « un appui aux processus  diplomatiques en cours », notamment pour la province du Nord-Kivu où sévit la rébellion du M23.