Idrissa Seck est orphelin de diplômes et n’a même pas profité de sa proximité avec un chef d’Etat pendant les années 2000, pour acquérir les rudiments de base du fonctionnement de la démocratie républicaine.
Il faut donc en tirer la seule conclusion qui vaille à savoir qu’il lui manque les outils intellectuels pour comprendre. C’est pour quoi il s’est engagé dans un débat où il se couvre de ridicule.
En effet comment le président Macky Sall peut-il rendre public le contenu d’un traité ou d’un accord négocié et signé entre deux Etats souverains alors que cet accord n’est pas encore arrivé au niveau de la procédure qui permet de le ratifier après saisine de l’Assemblée nationale par le gouvernement ?
Idrissa Seck ignore-t-il qu’un accord qui n’a pas suivi cette procédure ne peut pas être rendu public. L’autorisation donnée au chef de l’Etat par l’Institution parlementaire pour le ratifier est indispensable, la raison étant que tout accord est susceptible de modification et que son contenu n’est définitivement validé qu’après cette formalité essentielle qu’est la ratification.
L’on peut se demander pourquoi cette curiosité maladive et bien suspecte qu’affiche Idrissa Seck. Sans doute, en plus d’être ignare, manque-t-il crûment de matière pour polémiquer ou chercher noise là où il ne faut pas. N’est-il pas vrai que les spécialistes de deals tortueux sont friands d’informations et trouvent partout matière à soupçonner chez les autres les mêmes tendances qui les habitent. Idrissa Seck a perdu une bonne occasion de se taire pour ne pas étaler ses carences et lacunes.
Ce sont ses insuffisances qui ont fait échouer l’étudiant qu’il avait été et qui a tenté, en vain, d’entrer dans une grande école française. Il est vrai qu’il s’est beaucoup investi dans des projets nébuleux pour obtenir des diplômes mais cela n’a jamais marché. Ni en France, ni à Princeton où il a suivi, pour quelques mois, un programme non diplômant(a non degree program).
La rigueur des études universitaires exclut les habitués des chemins tortueux. L’homme est bien malheureux pour avoir échoué dans ses études mais il ne doit s’en prendre qu’à lui-même. On n’obtient pas les diplômes par magie. Il faut d’abord avoir le niveau et, ensuite travailler rigoureusement.
Avec sa demande de rendre public un accord qui n’a pas encore été soumis à l’Assemblée nationale, l’ex- maire de Thiès est devenu la risée de la classe politique sénégalaise.
Il a, au moins, obtenu gratuitement une leçon si jamais il était capable de l’assimiler. Pour ne plus faire des sorties qui ruinent le peu de crédibilité qui lui restait encore.