La finance islamique séduit. Avec 4000 milliards de valeur de marché dans le monde ce modèle alternatif de financement a fait ses preuves dans les plus grandes économies du monde.
Aujourd’hui, c’est les pays de l’Afrique de l’Ouest qui veulent déployer les mécanismes de cette finance pour aller de pair avec le modèle bancaire classique déjà en place. Cette volonté se concrétisera dès le 19 mars prochain avec l’organisation de la cinquième édition du forum sur la finance islamique, prévue à Dakar.
Selon des sources bien informées, ce n’est pas moins de 500 grandes entreprises qui sont attendues lors de ce rendez-vous censé permettre à cette région de l’Afrique de mieux se positionner sur le marché de la finance islamique.
Déjà en place dans plusieurs pays africain, dont récemment le Maroc, la finance islamique ne cesse de se développer. Toutefois, la part du marché africain sur le total des investissements mondiaux en la matière reste très limitée. En effet, cette part n’a pas dépassé les 1% en 2017 et la zone de l’Afrique de l’Ouest n’est pas la mieux positionnée.
Sa part sur le total alloué au continent n’a pas dépassé les 5% selon de récentes statistiques. Souffrant d’un taux de bancarisation assez faible, plusieurs pays de la région font face aux problèmes de valeurs religieuses et culturelles n’encourageant pas les citoyens à aller vers les banques classiques.
La finance islamique représente donc, selon plusieurs spécialistes, une opportunité non seulement pour attirer des financements mais également pour améliorer le taux de bancarisation et booster les dépôts en banque.
Avant d’espérer profiter des fruits de la finance alternative, les pays de la région devront fournir un grand effort d’adaptation du cadre juridique. Demandant une longue période d’adaptation et de préparation du marché ce processus juridique avait pris plusieurs mois dans certains pays comme le Maroc à titre d’exemple.
Une fois le cadre juridique mis en place, les banques classiques marocaines ont établi plusieurs partenariats notamment avec des banques arabes dans le but de mettre en place des filiales actives dans la finance participative.