Le groupe d’action rapide et intervention Sahel lancé hier à Dakar renforce le G5 Sahel dans la mesure où il intègre le Sénégal.
En effet les manœuvres politiciennes qui avaient permis d’écarter ce pays du G5 Sahel sont apparues comme des artifices stupides qui ont handicapé cette structure dès le début.
Parce que le Sénégal est membre fondateur du CILSS(comité inter-états de lutte contre la sécheresse au Sahel) et surtout il est le premier contributeur de troupes dans les actions de maintien de la paix des casques bleus de l’ONU en Afrique de l’Ouest, troisième sur le continent africain dans son ensemble et septième dans le monde entier.
Il a capitalisé une expérience exceptionnelle dans ce domaine depuis le Congo(RDC actuel) dans les années 60, en passant par le Liban, la Bosnie, le Darfour etc. En Côte d’ivoire et maintenant au sein de la MINUSMA au Mali, le Sénégal est premier contributeur de troupes en ce qui concerne les pays africains. Le président Macron qui sait tout cela a agi en coulisses pour trouver une solution intelligente qui sauve la face de certains protagonistes.
Le GARSI-SAHEL qui est doté de 28 milliards FCFA dont 4,2 alloués au Sénégal va être, très rapidement, opérationnel grâce à l’appui des gendarmes français, les carabinieri italiens, les gardes civils espagnols et la garde républicaine portugaise. Il est une structure qui est ainsi un modèle de coopération sécuritaire entre l’union européenne(UE) qui a débloqué les fonds et les pays africains engagés dans la lutte contre les terroristes qui sèment violence et chaos dans le Sahel. L’objectif est donc le même que celui du G5 SAHEL.
Les deux structures vont travailler en bonne intelligence pour faire face à une menace terrifiante. L’efficacité exige de serrer les rangs et de privilégier la sécurité des peuples et des Etats. L’Europe a compris que son sort est lié à celui des pays d’Afrique dans ce domaine et dans beaucoup d’autres. Le soutien important en argent et pour la formation est le bienvenu.
Les terroristes menacent les démocraties et la liberté dans le monde. Ils doivent être combattus partout et sans désemparer. Le Sahel est un des ventres mous qui mérite toutes les attentions après les défaites des combattants de l’Etat islamique en Irak, en Syrie voire en Libye. Un repli stratégique dans le Sahara et le Sahel doit être envisagé pour que des mesures idoines soient prises pour l’empêcher. Le GARSI-SAHEL est une réponse pertinente de la part des partenaires européens et africains.