Trois semaines après que le gouvernement de la transition du Burkina a dénoncé les accords de défense signés avec la France, l’armée a annoncé, hier dimanche, la fin officielle des opérations de la Force française Sabre dans le pays.
Dans un courrier daté du 18 janvier, le gouvernement burkinabè avait dénoncé l’accord relatif au statut des forces françaises dans le pays, leur laissant un mois pour quitter le territoire. Paris avait ensuite acté ce départ quelques jours plus tard.
Dans un communiqué rendu public, hier dimanche, l’Etat-major burkinabè a annoncé que « l’État-major général des Armées et le commandement de la Task force Sabre ont organisé ce samedi 18 février 2023 dans l’enceinte du Camp Bila Zagré à Kamboincin (en périphérie de Ouagadougou), une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la Task Force à partir du sol burkinabé ».
La cérémonie a été présidée par le chef de l’armée de terre burkinabè, le colonel Adam Néré et le lieutenant-colonel français Louis Lecacheur, représentant le commandant de la force Sabre, un contingent de 400 éléments des forces spéciales, précise le texte.
Toujours selon le communiqué, « le désengagement des équipements et matériels restants de Sabre sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, selon un chronogramme défini en accord avec l’Etat-major général des Armées ». Toutefois, le texte ne précise pas le nombre de soldats français qui sont toujours dans le pays.
Une source gouvernementale française a confirmé que des militaires français étaient toujours présents au Burkina, sans en préciser le nombre.
Interrogé sur la date de départ effectif des derniers soldats, un porte-parole de l’armée française n’a pas souhaité communiquer là-dessus.
Toutefois, des sources sécuritaires burkinabè indiquent qu’« une grande partie des militaires sont déjà partis ».
Dans une récente sortie, le capitaine Ibrahima Traoré, le président de la transition burkinabè avait tenu à préciser que le départ des troupes françaises du Burkina Faso ne signifie nullement la fin des relations diplomatiques entre son pays et la France.