Les chefs d’Etats de plusieurs pays d’Afrique centrale et de l’Est ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers » dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC, constituée de sept pays) à Bujumbura, la capitale du Burundi, intervenait en pleine recrudescence des violences dans l’Est de la RDC.
Les dirigeants ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers », dans un communiqué publié à l’issue du sommet.
Ils ont demandé aux chefs des armées de se réunir d’ici une semaine afin de fixer un calendrier pour ce retrait, et souligné « la nécessité d’un dialogue renforcé entre toutes les parties ». Les présidents de RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagamé ont participé à la réunion, sachant que Kinshasa a régulièrement accusé Kigali de soutenir les rebelles du M23.
“Les discussions devraient se concentrer sur l’évaluation de la feuille de route de Luanda qui exigeait le retrait effectif et définitif des troupes du M23/RDF (Forces de défense rwandaises) des zones occupées avant le 15 janvier”, avait déclaré la Présidence congolaise avant le sommet.
« Les troupes terroristes du M23 n’ont jamais quitté ces zones, au contraire le M23 et ses alliés ont élargi leurs zones d’occupation », avait-elle ajouté. Président de l’EAC, le chef d’Etat burundais Evariste Ndayishimiye avait de son côté tweeté avant le sommet qu’il s’agissait de « parvenir à des décisions qui amélioreront la situation sécuritaire et faciliteront le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC ».
Dans la province congolaise du Nord-Kivu, le M23 s’est emparé de larges territoires riches en minerais, et continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.
La coordination humanitaire de l’ONU en RDC (OCHA) a fait savoir samedi que des dizaines de milliers de personnes étaient « prises dans l’étau des violences armées » face à l’avancée récente de la rébellion.