24 personnes(des maliens et des burkinabé) ont perdu la vie suite à l’explosion de leur véhicule qui a sauté sur une mine posée par les terroristes djihadistes qui continuent de défier les forces de l’ordre dans cette partie du pays. Les victimes sont des commerçants et des forains, mais aussi des femmes et des enfants.
De tels drames sèment peur et désolation dans le pays depuis maintenant plus de 5 ans et ce, malgré la présence massive de militaires maliens et étrangers pour assurer la sécurité des populations. L’Etat malien n’incarne pas l’autorité dans cette partie du territoire où divers groupes extrémistes et/ou terroristes opèrent.
En vérité le pouvoir central de Bamako pèche par un manque notoire de leadership. Le président Ibrahim Boubacar Keita a beaucoup déçu depuis son avènement et il ne semble plus préoccupé que par sa réélection. Tous les actes qu’il pose, en ce moment, ciblent cet objectif qui sera difficile à atteindre. Parce que les opposants sont de plus en plus nombreux et que IBK a de moins en moins d’atouts à faire prévaloir dans son jeu.
Le retour de l’ex-président Amadou Toumani Touré qui était en exil au Sénégal n’a pas été le déclic espéré ; même si l’accueil des populations a été positif. Mais le retour, une semaine après de ATT à Dakar a fait jaser.
La nomination d’un nouveau premier ministre Boubèye Maiga n’a pas produit un électrochoc politique non plus. Le gouvernement qu’il a formé a peu fait bouger les lignes politiques.
IBK commence à agacer les autorités françaises qui craignent que la force Barkhane ne s’enlise dans la région. Le président Macron s’est engagé à continuer la lutte contre le terrorisme le temps qu’il faudra ; mais le réalisme le pousse à envisager d’autres solutions.
Ses efforts soutenus en faveur du G5 Sahel participe d’une volonté de mettre davantage de militaires africains en première ligne au front dans la lutte contre le terrorisme. C’est une démarche compréhensible ; car le coût financier de l’engagement militaire français est très important. Et Paris a bien des urgences financières à gérer.
Il s’y ajoute la hantise de l’enlisement comme d’autres forces militaires étrangères l’ont expérimenté ailleurs. Les Américains en Afghanistan, par exemple. Faire tout pour éviter que le Mali ne devienne un bourbier tel est l’objectif de Macron.
Le pari est difficile et en même temps, comme dirait Macron, incontournable.